En se replaçant avec beaucoup de dynamisme sur la scène internationale, après un long temps d'isolement, l'Algérie a pu tirer avantage de cette position en terme politique et économique. Il est clair dès lors que le pari engagé en 1999, aujourd'hui acquis, permet au pays de manifester sa présence active et positive dans le concert des nations. Sa politique étrangère est le reflet de sa politique intérieure. L'Algérie ne saurait accepter une interprétation " restrictive " qui limiterait l'espace aux seuls pays développés et vouerait le reste du monde, c'est-à-dire l'écrasante majorité de la planète, aux effets néfastes de la mondialisation. Une mondialisation équitable qui n'engloberait pas tous les peuples serait dangereuse et sans lendemain. L'humanité économique et sociale est indivisible. Elle doit être globale et concerner non seulement les rapports entre les grandes puissances mais également les rapports de ces dernières avec les autres pays en voie de développement. C'est ainsi que la politique étrangère du pays se déploie dans le sens d'une coopération qui ne saurait s'accommoder d'une " extravagance " truquée et perturbée, à savoir que le règlement des problèmes internationaux de l'heure ne peut plus être le monopole des " cercles " fermés où des Etats, en nombre restreint, dicteraient leur volonté à l'ensemble du monde.Cette politique, suivie par l'Algérie, se veut un édifice à construire avec tous les partenaires de telle manière qu'elle apporte à chacun la juste part d'une coopération équitable dans tous les domaines et dans le strict respect de la souveraineté nationale.Au nom de la souveraineté nationale, l'Etat entend continuer à observer une série d'aménagements à l'intérieur même de l'édifice de l'économie de marché. Une option répétée inlassablement. Il n'est pas opportun de " claquer " les portes d'une mondialisation fiable, encore moins de s'en couper totalement. Aussi, l'Algérie, à travers sa propre politique de développement, se considère comme un "adulte" capable d'assumer ses responsabilités internes et extérieures et surtout de préserver l'avantage tant théorique que pratique de garantir au pays de faire face à tous les engagements internationaux, notamment qu'au cours de ces dernières années, le pays a démontré et accompli, sur la base de sa propre " énergie ", un développement acharné et un bon leadership reconnu par la communauté internationale. Un développement de longue haleine que l'Etat a entamé, développement multiforme qui a exigé une volonté inébranlable et une lucidité sans faille. La signification et les conséquences de ces efforts dépassent largement le cadre des seuls intérêts du pays et de son aire géographique. Une ouverture vers le monde de demain, un monde de dignité retrouvée, de liberté et de prospérité. Dans ce sillage, l'Algérie demeure toujours fermement engagée dans le " multilatéralisme " pour défendre les règles de droit dans les affaires internationales et pousser à l'établissement d'un ordre international juste et équitable, et surtout de participer aux décisions globales selon sa conviction à jouer un rôle positif et créatif sur la scène internationale.