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Un pavé dans la mare des pétro-pessimistes BP et CERA affirment que les ressources de la planète permettront de répondre aux besoins pétroliers à venir
Deux rapports publiés à 48 heures d'intervalle, au cours du mois de janvier, et dont rend compte la revue Pétrostratégies, contredisent formellement la thèse pessimiste d'un pic prochain de la production mondiale de pétrole qui aurait des répercussions négatives sur les économies de la planète. Selon Pétrostratégies, le premier rapport a fait l'objet d'une audition de BP par un groupe parlementaire britannique. Le major britannique développe une approche générale et théorique pour critiquer la thèse du "peak oil" (pic pétrolier). Le second publié par le Cambridge Energy Research Associates (CERA), est basé sur l'observation de 811 gisements de pétrole dans le monde.Aussi bien BP que le Cera se disent optimistes "quant à la capacités des ressources pétrolières de la planète à répondre aux besoins à venir, mais ils soulignent aussi la nécessité de ne pas relâcher l'effort d'investissement dans l'amont".Paradoxalement, le rapport de BP observe que c'est en raison d'une baisse, qui lui paraît inévitable de la demande que la production mondiale déclinera et non par manque de ressources. La déposition de BP devant un groupe parlementaire représentant l'ensemble des partis politiques du Royaume uni a été le fait du professeur Perter Davies, conseiller spécial du Major, qui note que le sujet est devenu une "affaire émotionnelle".S'il estime que la base des ressources du monde en pétrole est adéquate, aujourd'hui, pour répondre à la demande mondiale croissante pour l'avenir immédiat prévisible, le professeur Davies exprime, néanmoins, des inquiétudes quant aux efforts d'investissements, notamment "dans les pays où le pétrole est abondant". Le professeur Davies relève, toutefois, que les réserves mondiales de pétrole ont augmenté de 25 % depuis 1990, soit au même rythme que la production, ce qui signifie que le taux de renouvellement est supérieur à 100 %.Cela fait 20 ans, note Davies, que le ratio réserves-production est de 40 ans, ce qui ne justifie pas les inquiétudes concernant un "pic pétrolier". Encore, conclut le spécialiste britannique, ne tient-on pas compte des révisions en termes de réserves prouvées, de la récupération assistée, d'extension de gisements, des sables bitumeux, des bruts extra-lourds, du CTL, du GTL, etc., car les ressources de la planète ne sont pas fixées et dépendent de la technologie et de l'économie, aussi bien que de la géologie. De son côté, le CERA lance, selon Pétrostratégies, un véritable pavé dans la mare en relevant que le taux de déclin des gisements (811 représentant 2/3 de la production mondiale) est de 4,5 % en moyenne soit un taux très inférieur aux 8 % généralement invoqués comme norme pour justifier la thèse du "pic pétrolier".La capacité de production de liquides qui est d'environ 91 millions de barils/jour en 2007, peut atteindre 112 millions de barils/jour en 2017. Mais comme le rapport de BP, celui élaboré par le CERA note que l'effort d'investissements à consentir est colossal. Ces deux rapports sont considérés dans les milieux spécialisés mondiaux comme un véritable pavé dans la mare des pétro-pessimistes.