Après plus de 52 ans d'indépendance, quelle est la situation des droits de l'Homme en Algérie ? La question n'a pas lieu d'être posée. Elle est toujours aussi inquiétante. Après plus de 52 ans d'indépendance, quelle est la situation des droits de l'Homme en Algérie ? La question n'a pas lieu d'être posée. Elle est toujours aussi inquiétante. Pour la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), aile de Me Benissad, 2014 a été une année "triste" pour les droits de l'Homme en Algérie. "Concernant la situation des droits de l'Homme, le Conseil national constate avec regret la restriction des libertés collectives et individuelles à tous les niveaux et sur l'ensemble du territoire national. Indéniablement, l'année 2014 est une année triste pour les droits de l'Homme", relève la LADDH dans un communiqué. La LADDH note que « l'entrave continue de leur action reste un signe révélateur de la situation de non démocratie dans laquelle l'Algérie perdure ». A l'occasion de cette journée internationale la 3e édition du Forum sur les droits de l'Homme sera clôturée Aujourd'hui 10 décembre par un séminaire à la maison de la culture de Bejaïa. Le programme du séminaire se décline en deux parties. Dans la matinée, quelque 250 participants débattront de la situation des droits de l'Homme en Algérie. Dans l'après-midi, les débats porteront sur l'impact du « Printemps arabe » sur les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et enfin la Libye. Mais, a regretté Saïd Salhi, vice-président de la LADDH (que dirige Hocine Zahouane), les militants des droits de l'Homme libyens ne seraient pas du voyage. Il sera question des transitions démocratiques induites par ce Printemps arabe sur lequel beaucoup s'interrogent d'autant que certains gouvernements en ont profité pour procéder à la révision, voire à l'instrumentalisation, des Constitutions. Au mois d'avril 2014, à quelques jours avant l'élection présidentielle Amnesty International avait accusé « autorités au pouvoir, le DRS et ses prisons secrètes». Dans un rapport, rendu public le 14 avril, l'ONG de défense des droits de l'Homme évoque ses préoccupations. Amnesty dénonce au préalable la répression des manifestations « pacifiques » organisées contre le quatrième mandat, ainsi que la mise en oeuvre d'une loi liberticide contre les associations. Amnesty International évoque également le problème des visas refusés aux journalistes étrangers pour venir en Algérie couvrir l'élection et rappelle que les membres d'ONG, comme Amnesty International, n'ont toujours pas accès au pays. « Ces droits sont des pré-requis pour des élections, aussi bien la critique des autorités doit-elle être possible pour exprimer des points de vue sans crainte de répression», indique Amnesty International. « La stratégie des autorités algériennes a été d'étouffer dans l'oeuf toute tentative visant à les défier ou à remettre leur bilan en question. Etant donné l'imminence de l'élection présidentielle, elles intensifient actuellement la répression et montrent qu'elles ne tolèreront aucune critique publique, à quelque niveau que ce soit », accuse Nicola Duckworth, directrice générale chargée des recherches à Amnesty International. Amnesty souligne également des « abus au nom de la sécurité » en revenant notamment sur la détention des personnes par le DRS. « Le Département de l'information et de la sécurité, une branche des services de renseignement, continue de détenir des personnes soupçonnées d'avoir des liens avec le terrorisme ou la connaissance d'activités terroristes, et cela sans accès avec le monde extérieur, une pratique qui facilite la torture et les disparitions forcées », écrit l'ONG dans un chapitre intitulé : « Abus au nom de la sécurité ». « Le DRS continue de détenir ces personnes dans des lieux de détention non reconnus, telles que des casernes militaires, en dehors de la tutelle du ministère de la Justice et le procureur », accuse Amnesty International. L'organisation donne ainsi, comme exemple, le cas de ressortissants algériens rentrés récemment en Algérie de Guantanamo. Ces personnes ont été « détenues sans contact avec le monde extérieur pendant des périodes allant de cinq à 10 jours dans des lieux de détention non reconnus, avant d'être traduites devant un juge », affirme-t-elle. Et de poursuivre : « Ces détentions au secret persistent, au milieu des rapports de luttes intestines entre les principaux décideurs sur le rôle du DRS et les changements introduits en septembre 2013 qui ont aboli le bureau central de la police judiciaire du DRS ». Amnesty International souligne, toutefois, que les dispositions de la loi algérienne, permettant aux agents du DRS d'exercer le rôle de la police judiciaire, sont toujours en vigueur. L'ONG affirme aussi que la « torture » et autres « mauvais traitements continuent d'être signalés». Ces pratiques sont, selon elle, « facilitées » notamment « par des lacunes dans les lois ». Des réformes pour lutter contre la violence faite aux femmes sont également appelées par Amnesty tout comme la demande d'une réelle prise en charge des migrants. L'ONG appelle, enfin, à une réelle liberté religieuse en Algérie. Pour la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), aile de Me Benissad, 2014 a été une année "triste" pour les droits de l'Homme en Algérie. "Concernant la situation des droits de l'Homme, le Conseil national constate avec regret la restriction des libertés collectives et individuelles à tous les niveaux et sur l'ensemble du territoire national. Indéniablement, l'année 2014 est une année triste pour les droits de l'Homme", relève la LADDH dans un communiqué. La LADDH note que « l'entrave continue de leur action reste un signe révélateur de la situation de non démocratie dans laquelle l'Algérie perdure ». A l'occasion de cette journée internationale la 3e édition du Forum sur les droits de l'Homme sera clôturée Aujourd'hui 10 décembre par un séminaire à la maison de la culture de Bejaïa. Le programme du séminaire se décline en deux parties. Dans la matinée, quelque 250 participants débattront de la situation des droits de l'Homme en Algérie. Dans l'après-midi, les débats porteront sur l'impact du « Printemps arabe » sur les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et enfin la Libye. Mais, a regretté Saïd Salhi, vice-président de la LADDH (que dirige Hocine Zahouane), les militants des droits de l'Homme libyens ne seraient pas du voyage. Il sera question des transitions démocratiques induites par ce Printemps arabe sur lequel beaucoup s'interrogent d'autant que certains gouvernements en ont profité pour procéder à la révision, voire à l'instrumentalisation, des Constitutions. Au mois d'avril 2014, à quelques jours avant l'élection présidentielle Amnesty International avait accusé « autorités au pouvoir, le DRS et ses prisons secrètes». Dans un rapport, rendu public le 14 avril, l'ONG de défense des droits de l'Homme évoque ses préoccupations. Amnesty dénonce au préalable la répression des manifestations « pacifiques » organisées contre le quatrième mandat, ainsi que la mise en oeuvre d'une loi liberticide contre les associations. Amnesty International évoque également le problème des visas refusés aux journalistes étrangers pour venir en Algérie couvrir l'élection et rappelle que les membres d'ONG, comme Amnesty International, n'ont toujours pas accès au pays. « Ces droits sont des pré-requis pour des élections, aussi bien la critique des autorités doit-elle être possible pour exprimer des points de vue sans crainte de répression», indique Amnesty International. « La stratégie des autorités algériennes a été d'étouffer dans l'oeuf toute tentative visant à les défier ou à remettre leur bilan en question. Etant donné l'imminence de l'élection présidentielle, elles intensifient actuellement la répression et montrent qu'elles ne tolèreront aucune critique publique, à quelque niveau que ce soit », accuse Nicola Duckworth, directrice générale chargée des recherches à Amnesty International. Amnesty souligne également des « abus au nom de la sécurité » en revenant notamment sur la détention des personnes par le DRS. « Le Département de l'information et de la sécurité, une branche des services de renseignement, continue de détenir des personnes soupçonnées d'avoir des liens avec le terrorisme ou la connaissance d'activités terroristes, et cela sans accès avec le monde extérieur, une pratique qui facilite la torture et les disparitions forcées », écrit l'ONG dans un chapitre intitulé : « Abus au nom de la sécurité ». « Le DRS continue de détenir ces personnes dans des lieux de détention non reconnus, telles que des casernes militaires, en dehors de la tutelle du ministère de la Justice et le procureur », accuse Amnesty International. L'organisation donne ainsi, comme exemple, le cas de ressortissants algériens rentrés récemment en Algérie de Guantanamo. Ces personnes ont été « détenues sans contact avec le monde extérieur pendant des périodes allant de cinq à 10 jours dans des lieux de détention non reconnus, avant d'être traduites devant un juge », affirme-t-elle. Et de poursuivre : « Ces détentions au secret persistent, au milieu des rapports de luttes intestines entre les principaux décideurs sur le rôle du DRS et les changements introduits en septembre 2013 qui ont aboli le bureau central de la police judiciaire du DRS ». Amnesty International souligne, toutefois, que les dispositions de la loi algérienne, permettant aux agents du DRS d'exercer le rôle de la police judiciaire, sont toujours en vigueur. L'ONG affirme aussi que la « torture » et autres « mauvais traitements continuent d'être signalés». Ces pratiques sont, selon elle, « facilitées » notamment « par des lacunes dans les lois ». Des réformes pour lutter contre la violence faite aux femmes sont également appelées par Amnesty tout comme la demande d'une réelle prise en charge des migrants. L'ONG appelle, enfin, à une réelle liberté religieuse en Algérie.