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BELKACEM MOSTEFAOUI, DIRECTEUR DE LA POST-GRADUATION ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE � L�ENSJSI �Pourquoi tant de projets de t�l�visions et pas de radios ?�
Entretien r�alis� par Brahim Taouchichet Connu pour son esprit critique qui ne souffre pas de complaisance, Belkacem Mostefaoui, professeur et directeur de recherche � l�Ecole nationale sup�rieure de journalisme et des sciences de l�information, aborde de front l�actualit� du jour : l�ouverture du champ audiovisuel, autrement dit de nouvelles cha�nes de t�l�vision appel�es � terme � voir le jour en sus de t�l�s �pirates� ou �offshore� qui �mettent d�j� de l��tranger pour le public alg�rien. Bien �videmment, il s�agit ainsi d��tre en phase avec la lib�ralisation de l��conomie. La loi en cours d��tude serait � un stade bien avanc�, � en croire Mohamed Sa�d, le ministre de la Communication. Dans cet esprit, la mise en place d�un organisme de r�gulation rev�t une importance strat�gique tant il d�terminera pour les uns et les autres la r�gle du jeu quant au respect de l��thique et de la d�ontologie, la transparence en mati�re de financement, c�est-�-dire les sources d�agent. Notre invit�, s�il d�plore le retard pris par l�Alg�rie en d�phasage par rapport au �Temps mondial des m�dias�, ne se d�partit pas moins d�un certain scepticisme compte tenu du risque induit par la cacophonie des cha�nes TV au d�triment de la libert� du citoyen. Pour lui, la pl�thore de partis politiques et de titres de presse n�est pas le signe de la d�mocratie qui doit �tre scrupuleusement respect�e comme l�exige l�Etat de droit. Le Soir d�Alg�rie: Revendiqu�e depuis plusieurs ann�es, l�ouverture du champ audiovisuel est remise au go�t du jour avec la d�claration faite r�cemment par le ministre de la Communication. Pourquoi aujourd�hui ? Belkacem Mostefaoui : Je ne fais pas partie des prescripteurs de l�agenda des d�cideurs de notre pays pour r�pondre avec pertinence � cette partie de la question �pourquoi aujourd�hui� ? Je veux dire, par contre, en tant que chercheur et citoyen que le retard accus� par l�Alg�rie dans le domaine des m�dias et de la communication est extr�mement grave pour ne pas dire d�sastreux. Deux cat�gories de signes des temps indiquent clairement que l�Alg�rie est en d�phasage total par rapport � ce que nous pouvons appeler le �Temps mondial des m�dias�. Celui-ci impose son rythme. La soci�t� alg�rienne s�est accroch�e au rythme et aux nouvelles libert�s induites par l�av�nement de l�Internet, elle s�est accapar�e, dans toutes les marges du possible des outils et des modalit�s de connexion qui la relient au monde. De leur c�t�, les d�cideurs du domaine marquent un attentisme, font freiner au maximum cette entr�e de la soci�t� dans les nouvelles capacit�s de libert� de communication ouvertes par les nouveaux m�dias. Le retard pr�cis�ment est en mati�re d�j� de droit d�au moins 22 ann�es : en 1990 a �t� promulgu�e la loi sur l�information, qui a mis fin au monopole de l�Etat sur les m�dias, y compris audiovisuels. Le d�cret d��tat d�urgence de 1992 a mis fin � cette �r�cr�ation�, tout en laissant faire dans des modalit�s d�ajustement subtiles ou vicieuses les conditions de la production de la presse priv�e depuis cette date. Cela veut dire de nouvelles t�l�s de droit priv� et donc la fin de 50 ans de monopole de l�Etat ? Revenons rapidement, je vous prie, sur le fond du d�roul� de l�articulation de la soci�t� alg�rienne aux m�dias/monde, pour mieux r�pondre � votre question. Depuis les ann�es 2000, ce ne sont pas seulement les fondements du monopole de l�Etat alg�rien sur les m�dias audiovisuels qui ont �t� d�structur�s : les capacit�s endog�nes du domaine se retrouvent dans un d�ficit grave face aux d�fis de l�av�nement des nouveaux m�dias. Si dans le domaine industriel et des services il a �t� beaucoup question d�une n�cessaire �mise � niveau� des entreprises alg�riennes par rapport aux normes en vigueur dans le monde d�velopp�, le gap accus� par le secteur public m�diatique est autrement lancinant et complexe. Il n�y est pas seulement question de tonicit� �conomique des op�rateurs, de savoir-faire en management mais aussi de valeurs symboliques que les entreprises sont cens�es produire. La caract�ristique la plus frappante actuellement de l�espace m�diatique alg�rien est que le pouvoir d�Etat fait face � de nouvelles et d�multipli�es secousses de d�monopolisation du pouvoir d�informer tel qu�il a �t� mis en vigueur durant le premier cinquantenaire d�ind�pendance. La soci�t� alg�rienne se retrouve d�ficitaire de toute exp�rimentation s�rieuse de service public en le domaine. La p�n�tration toujours plus forte des m�dias/monde dans le pays, avec une panoplie de recettes de cr�ation �d�entreprises nationales �, r�solument happ�es par les standards de commercialit�, n�augurent pas de possibilit�s r�elles de mettre en �uvre des principes de service public. Pour tout dire, le premier cinquantenaire de l�ind�pendance de notre pays a fait asseoir un dispositif de monopole sur les m�dias audiovisuels qui a tout fait pour ass�cher le principe de libert� de communication des citoyens. Les nouvelles t�l�s priv�es ne peuvent pas �tre des hirondelles qui nous produiront miraculeusement des printemps tout le temps, et surtout pas d�s ces ann�es � venir. C�est un peu plus compliqu� avec les m�dias/monde du XXIe si�cle : on peut ouvrir sur tous les territoires du globe des robinets qui d�versent des �produits de divertissement� de pays dominants et leurs firmes transnationales ; il est autrement plus compliqu� de produire des programmes de la soci�t� m�me en �tant en phase avec son patrimoine. Quand l�argent existe, comme c�est le cas en Alg�rie, les producteurs et r�alisateurs s�rieux en sont interdits d�acc�s. Les bureaucrates au volant des commandes de programmes favorisent ce qu�ils appellent les �produits digest�, politiquement, religieusement corrects. Insipides en fait. C�est ce cercle vicieux qui risque d��tre mis en moteur des nouvelles radios et t�l�s miroirs aux alouettes de l�avenir de l�Alg�rie. Mais bien s�r, les r�alit�s sociales sont l� aussi conflictuelles, et rien n�est d�termin�, heureusement. Est-ce � dire que n�importe qui peut pr�tendre au lancement de sa t�l� en toute propri�t� ? La future loi sur l�audiovisuel et ses dispositifs r�glementaires devraient codifier la proc�dure d��laboration de cahiers de charges. Cinquante ann�es d�ind�pendance ont �format� beaucoup d�esprits � ne penser qu�� l��investissement de trabendo�. Il faut s�attendre � un grand nombre de �nouveaux entrepreneurs en audiovisuel�. Le domaine rec�le de possibles gains d�argent et d�influence politique. Les exp�riences dans le monde, dont celle de Berlusconi en Italie, nous ont montr� comment la t�l� commerciale est convoit�e comme �danseuse sur table� d�enrichis, surtout trop vite. A travers les pays du monde � gouvernance d�mocratique, les instances de r�gulation de l�audiovisuel l�galement install�es, veillent sur le grain afin que les entrepreneurs respectent d�abord une r�gle cardinale : l�audiovisuel produit de la marchandise (essentiellement de la pub) mais aussi des valeurs symboliques, au principe m�me du d�veloppement humain de la nation. Au moins 5 t�l�s �pirates� existent d�j� bien qu�elles �mettent depuis l��tranger. Mieux, nos officiels s�y expriment officiellement ! Les l�galistes sont totalement d�sar�onn�s par cette r�alit� qui les interpelle malgr� tout... C�est, bien s�r, l�une des questions capitales, au sens de comprendre �comment �a se passe � l�alg�rienne� : comment le march� de l�informel va-t-il l� aussi, peut-�tre, gangrener de produits m�diatiques radio et TV, la soci�t�, parce que ses op�rateurs peuvent avoir des appuis tr�s forts dans le pouvoir d�Etat m�me. En m�me temps, soyons d�mocrates et dans le sens de l��volution de l�Alg�rie. Il est sain que des initiatives se fassent, le tout est de r�guler le champ des moyens de l�expression dans la sens de la libert�, et non pas la cacophonie, qui alimente en contrebande le populisme. Dans �l�explosion de la communication� survenue ces derni�res ann�es en Alg�rie de nouveaux diffuseurs seront probablement d�terminants � court terme d�influence sur l�espace m�diatique. Pour les besoins de la campagne �lectorale du scrutin des l�gislatives du 10 mai 2012, des t�l�visions ont �t� lanc�es avec de tr�s in�gales capacit�s professionnelles. On retrouve au premier ressort de leur cr�ation une vell�it� d�influer sur la campagne �lectorale de cette premi�re �lection d�apr�s ce que l�on a appel� �le printemps arabe�. La loi sur l�audiovisuel n��tant pas promulgu�e en cette p�riode, le monopole �tant donc th�oriquement en vigueur, les promoteurs de ces cha�nes ont profit� de deux atouts nouveaux : un laisser faire de la part des pouvoirs publics et une aubaine dans les conditions de transport du signal � tr�s bon march�. Les consortiums satellitaires Nile Sat et Atlantic Bird, disposant de nombreux canaux vacants, ont permis � ces nouveaux entrepreneurs de diffuser leurs programmes, pour la plupart tr�s artisanaux, voire indigents, de contenu de programmes et de qualit� du signal. Deux entreprises de journaux priv�s arabophones ( Echourouk et Ennahar), des propri�taires de bo�tes de communication (Al Djaza�ria) et des investisseurs apportant leur promotion directe � l�un des partis islamistes (Al Adala) ont pu ainsi �tre dans le premier lot des �t�l�s offshore� ciblant l�Alg�rie. Elles ont suivi l�exemple d�El Maghribia, lanc�e de Londres par un Alg�rien disposant de fonds de pays du Golfe. De droit �tranger, ces t�l�s ont �lu domicile pour la plupart en Grande-Bretagne (remarquablement permissive en mati�re de r�glementation, notamment par rapport � la France) ou en Jordanie et au Liban. L�exp�rimentation faite par les nouveaux diffuseurs t�l�visuels durant les �lections l�gislatives (mai) et locales (novembre) 2012 est loin de convaincre d�un apport d�une plus value en termes de droit � l�information et � l�expression plurielle des opinions. M�me si les Alg�riens ont pu suivre des feuilletons de �radios crochets�, ils ont trouv� le moment d�exprimer leur ras-le-bol souvent sans retenue de ton et de mots. Ce qui est remarquable au premier plan, c�est que les pouvoirs publics ont adopt� une position de �laisser-faire et laissez-passer�. De jure, ces entreprises m�diatiques n�ont pas de situation l�gale ; pour autant elles b�n�ficient d�accr�ditation aupr�s du minist�re de la Communication. On a � l�esprit les �normes enjeux politiques et �conomiques que renferme cette ouverture de l�audiovisuel quand bien m�me elle doit se faire �graduellement�, comme l�affirme le ministre en charge du secteur... Je ne peux r�pondre pertinemment � votre question sans observer un point capital : la nation alg�rienne a �t� sevr�e, parmi d�autres, d�un droit universel durant ce premier cinquantaine d�ind�pendance, celui de disposer d�un service public de l�audiovisuel, d�o� le risque immense, pour la soci�t�, d��tre happ�e par un march� de l�offre de produits audiovisuels, comme disent les marchands, totalement d�brid�s. Comme les autres t�l�visions �tatiques du monde arabe, les programmes de l�ENTV n�ont pas respect�, depuis l�ind�pendance, les valeurs cardinales du service public audiovisuel. De fait, elles conjuguent cette caract�ristique d�une r�ponse n�gative aux cinq questions essentielles des cahiers de charges universellement convenues en ce domaine : 1- Elles ne r�pondent pas aux besoins en information, �ducation et distraction du public ; 2- ne s�adressent pas � un public tous azimuts y compris les minorit�s ethniques, linguistiques et religieuses ; 3- ne satisfont pas les attentes des enfants et de la jeunesse ; 4- ne promeuvent pas la production nationale ; 5- ne sont pas au service du public national aux heures de grande audience. Parmi les questions de fond induites par ce que l�on appelle �l�ouverture �, il est imp�ratif de tenir compte de cette r�alit�. Aucune nation du monde d�velopp� n�a fait l��conomie d�avoir un service public audiovisuel de qualit�. La n�olib�rale Margaret Thatcher a d�, comme Premier ministre britannique, injecter les deniers indispensables aux activit�s de service public de la BBC. L�ex�cutif, y compris dans son arrogance la plus outranci�re connue en le royaume, a �t� mis sous le respect de la loi et la r�gulation de l�audiovisuel. C�est aussi le d�bat sur un organisme de r�gulation, le cadre dans lequel doivent s�ins�rer ces nouvelles t�l�s et, partant, la red�finition des rapports pouvoir politique-m�dias lourds sachant les reflexes acquis en mati�re de contr�le et de censure... Les r�gles universelles sont claires en le domaine : la r�gulation se fait via une instance ind�pendante. L�ind�pendance est un objectif ambitieux, une ligne de haute tension qui n�cessite le respect de param�tres dont, essentiellement, les m�canismes d�un Etat de droit. Du chemin reste � faire aux dirigeants alg�riens dans le respect de cette voie de bonne gouvernance. La r�gulation par une instance ind�pendante dicte d�abord que l�ex�cutif, quel qu�il soit, se retire du contr�le sur les m�dias. C�est le saut que nombre de gouvernants autoritaires dans le monde ne veulent pas op�rer. Certains d�entre eux mettent en place une instance fantoche ; tr�s vite, ses vices, de forme et de fond, apparaissent face aux �preuves impos�es par les implacables r�alit�s des m�dias audiovisuels et les d�fis, toujours renouvel�s, de libert� de communication. Trois courts articles du titre IV de la loi de 2012 sont consacr�s � l�autorit� de r�gulation de l�audiovisuel cependant que le premier chapitre de ce titre r�f�re � �l�exercice de l�activit� audiovisuelle�. L�article 59 �nonce, d�s l�entame, : �L�activit� audiovisuelle est une mission de service public. Les modes de suj�tion du service public sont d�finis par voie r�glementaire. � L�article 61 s�rie ainsi les acteurs l�galement autoris�s � investir dans le secteur : �L�activit� audiovisuelle est exerc�e par : les institutions publiques, les entreprises et organismes du secteur public, les entreprises ou soci�t�s de droit alg�rien�. Il est d�volu (article 64) � �l�autorit� de r�gulation de l�audiovisuel, autorit� ind�pendante jouissant de la personnalit� morale et de l�autorit� financi�re� d�attribuer l�autorisation aff�rente � la cr�ation de tout service d�activit� audiovisuelle. L�article 63 qui stipule cette disposition pr�cise : �Cette autorisation implique la conclusion d�une convention entre l�autorit� de l�audiovisuel et le b�n�ficiaire de l�autorisation. Cet usage constitue un usage privatif du domaine public de l�Etat.� La loi organique reporte les dispositions de composante de l�autorit� � la loi sp�cifique � l�audiovisuel. Aujourd�hui, apr�s le s�minaire des 1er et 2 d�cembre 2012, durant lequel j�ai donn� une conf�rence, je ne veux �tre devin de ce qui en ressortira de plus. Les principales incertitudes demeurent en lame de fond : les ressorts al�atoires de garantie des piliers de l�Etat de droit et l�autonomie des pouvoirs fondamentaux : un pouvoir l�gislatif et un pouvoir judiciaire autonomes, et un pouvoir ex�cutif respectueux des r�gles de l�alternance politique. De nombreuses demandes d�agr�ment sont d�ores et d�j� au niveau des services comp�tents du minist�re ? Il est bon en mati�re d�audiovisuel, et surtout de t�l�vision, d��tre circonspect sur les r�alit�s des annonces de �lancement de nouvelles affaires�. Il y a comme une fr�n�sie chez certains de nouveaux parrains d�oligarchies, ou pr�tendus tels, � faire cocorico d�entr�e dans le nouveau march�, porteurs de tant de gains, mais aussi miroir aux alouettes. Les dossiers d�pos�s r�ellement, je ne suis pas renseign� dessus, et je ne pense pas qu�il y ait d�j� registre pour cela : tout simplement parce que de jure??? les inscriptions ne sont pas ouvertes. Par contre, les attentes formidables de la soci�t� alg�rienne en mati�re de nouvelles radios et t�l�s, j�en suis conscient. Et je pose d�ailleurs cette question : pourquoi tant de fr�n�sie aux t�l�s et pas � la radio, magnifique m�dia de communication sociale et de proximit�, et sans doute formidable vecteur de notre alg�rianit� dans ses tr�fonds les moins �cosm�tis�s �? L�exp�rience dans la presse �crite (127 quotidiens � ce jour) peut-elle, � cet �gard, servir de valeur d�exemple � suivre pour les t�l�s ? Dans les pays d�velopp�s, les exp�riences servent � avancer, et les d�cideurs ont responsabilit� d�en tenir compte. Le pouvoir d�Etat en Alg�rie tol�re, voire alimente une pl�thore d�entreprises �ditrices de quotidiens. Ce qui n�est pas r�ellement signe de libert� d�information. Plus grave, c�est une source de cacophonie, en consonance avec celle produite par la pl�thore de partis politiques. Nous venons d�observer le �souk� que cela a donn� aux �lections locales r�centes. Se posent de nombreux probl�mes bien s�r. L�un d�entre eux est dramatique : des dizaines d��diteurs �activent� leurs bo�tes sans le moindre respect des droits socioprofessionnels des journalistes. Mais aussi l�opacit� de mouvements d�argent. Les risques sont d�multipli�s bien s�r dans les perspectives de �l�ouverture de l�audiovisuel�. Risque d�entrisme : on ouvre pour les �copains et les coquins� et risque d�une opacit� totale de blanchiment d�argent� et de pollution de l�espace public. Gardons � l�esprit que la t�l� � de normes qualitatives commercialement � a besoin de beaucoup d�argent aussi : ceux qui peuvent investir sans compter doivent escompter davantage et � terme de gains en mati�re d�influence politique sur la soci�t�, mais aussi de jouissance personnelle. On peut imaginer comment les pr�occupations de libert� de communication, pour la soci�t� alg�rienne, sont en dehors de ce type d�agenda et de �coups� � r�aliser. Libert�, d�mocratie, progr�s de la soci�t� : le risque de voir les nouvelles t�l�s tomber sous la tutelle de pouvoirs politiques occultes et des forces de l�argent (argent sale aussi) est-il r�el ? Les principales incertitudes demeurent en lame de fond : les ressorts al�atoires de garantie des piliers de l�Etat de droit. Il s�agit de l�autonomie des pouvoirs fondamentaux : un pouvoir l�gislatif d�Etat de droit, un pouvoir judiciaire autonome et un pouvoir ex�cutif respectueux des r�gles de l�alternance. L�une de nos questions actuelles de travaux de recherches, pour l�avenir de l�Alg�rie, est, avec les r�seaux sociaux et un bouquet de t�l�visions et radios priv�es � tol�r�es en offshore, ou/et ayant constitution de soci�t� sur le territoire �, quels seront pour la soci�t� les dividendes de plus-value en termes de libert� de communication ? B. T. [email protected]