Install�e le 8 mars 2004 en qualit� d�inspectrice de l�acad�mie d�Alger, journ�e co�ncidant avec la Journ�e internationale de la femme, Fatiha Younsi avait d�cid� de faire le grand m�nage au sein de sa nouvelle institution. Elle s�est entour�e d�une �quipe dont la majorit� de ses �l�ments sont des anciens du cabinet de l�Inspection acad�mique d�Alger. Mohamed Djadi � Alger (Le Soir) - Elle commence d�abord par ��liminer� un cadre de sa structure qui avait refus� de travailler avec elle, selon ses dires. Il s�agit de l�ancien directeur de la programmation et du suivi. Les examens approchent, l�inspectrice a fait feu de tout bois pour la r�ussite de cet important test. Un test bien r�ussi, et ce, gr�ce au directeur des examens qu�elle d�signe comme son homme de confiance. En ne s�exprimant qu�avec la langue de Moli�re, certains chefs d��tablissement, notamment les arabisants, se sont �lev�s contre ce fait, sans prendre en consid�ration la bataille qu�elle a entam�e depuis sa d�signation. C�est ainsi qu�elle proc�de � un remaniement au sein de plusieurs services. Pour ne laisser aucun ��l�ment� du tant de l�ex-inspecteur de la m�me structure, Abdel Fatah Hamani. La goutte qui a fait d�border le vase est, outre la nomination de certains chefs de services dont les crit�res ne sont pas conformes aux directives de Benbouzid qui a exig� dans le cadre de la r�forme que tout chef de service doit �tre titulaire d�un dipl�me universitaire (une licence), la notation des chefs d��tablissement dont la note de la prime de rendement varie entre 0 et 10/20. Cette �maladresse� a pouss� 24 chefs d��tablissement � signer un courrier au nom de leurs coll�gues pour s�adresser directement au premier patron de ce secteur, et ce, par le biais d�une motion de d�nonciation o� il est reproch� � Fatiha Younsi certains agissements dans une plateforme de revendications de 22 points. La Fonction publique, qui aurait refus� de signer le plan de gestion � cause des r�serves �mises � cet effet et auxquelles l�inspectrice devait r�pondre, a retard� sa signature. La nomination d�un chef de service du contentieux qui serait suspendu au sein de la Direction de l��ducation de Boumerd�s en 2002 pour mauvaise gestion ainsi que la nomination d�un chef de service du personnel charg� du primaire (inspecteur d�une circonscription primaire) qui serait �galement �� l�origine de la mort d�une enseignante � selon un document en notre possession sign� par le mari de la d�funte enseignante. Le nouveau patron du primaire aurait �t� �galement contest� par les enseignants de sa circonscription dans un courrier adress� � l�inspection l�ann�e derni�re. Ils ont collectivement demand� � �tre rattach�s � une autre circonscription. Mme Younsi est-elle au courant de tout cela. Si oui, pourquoi elle n�a pas r�agi ? A-t-elle �t� induite en erreur par ses conseillers ? Aujourd�hui, 22 chefs d��tablissement veulent par le biais d�une motion attirer l�attention de Benbouzid sur certains d�passements. �Nous avons contest� la note de rendement qui nous a �t� attribu�e. Ce n�est pas l�inspectrice qui nous a not�s, mais c�est l�un de ses conseillers. L�inspectrice ne nous conna�t m�me pas, comment peut-elle ne noter. C�est son conseill� qui s�est veng� de nous, de ses coll�gues. Nous avons appris que le directeur du personnel avait �t� limog� par Mme Younsi, l�on se demande pourquoi ? M�me si certains avancent la th�se qu�il soit l�ami de Hamani. Mais elle a oubli� qu�il a fait toutes ses classes � l�acad�mie et il poss�de une licence en droits, conform�ment aux directives de Benbouzid et il a �galement prouv� ses comp�tences sur le terrain �, nous dira un chef d��tablissement contestataire qui nous a rendu visite � la r�daction. Son camarade encha�ne : �Nous ne sommes pas contre Younsi, mais nous d�non�ons ses conseillers. Donner un z�ro � un chef d��tablissement, c�est grave. Comment a-t-elle os� noter l�ex-directeur du personnel, Omar Toumi, en lui donnant un z�ro. Toumi qui a �t� pourtant l�homme qu�il faut � la place qu�il faut. Malheureusement, il a �t� victime des agissements de Hamani. Toumi qui a �t� limog� et a repris son poste normalement au sein de son CEM se voit infliger un z�ro. C�est indigne.� En somme, Fatiha Younsi, avec le soutien de Benbouzid, compte assainir la situation en se basant sur les �ventuelles aides de tout le monde. Son cheval de bataille est actuellement l�assainissement de la situation du lourd dossier des logements de fonction occup�s par des retrait�s dont elle a la charge, selon les instructions du ministre. Enfin, dans une motion de protestation adress�e au ministre de l�Education nationale dont Le Soir d�Alg�rie poss�de une copie, 22 chefs d��tablissement du moyen et du secondaire de la wilaya d�Alger sur les 1500 que compte la wilaya se sont �lev�s contre les agissements de l�inspectrice de l�acad�mie d�Alger jug�s arbitraires et n�gatifs. Ces derniers qui s�estiment l�s�s affirment que �la totalit� des cadres gestionnaires ont �t� priv�s de la prime de rendement �ducatif . C�est la premi�re fois dans l�histoire de l�Inspection acad�mique d�Alger qu�on proc�de � une �valuation des chefs d��tablissement scolaire de cette mani�re, � un moment o� ceux-ci aspirent � des r�formes et des am�liorations dans le secteur de l��ducation. Cette d�cision arbitraire n�est en fait que l�expression d�un pr�jug� enfoui et traduit par un r�glement de comptes oppressif avec les concern�s�, s�indignentils. Par ailleurs, la plateforme de d�nonciations est le refus de r�v�ler les donn�es et les normes d��valuation conform�ment � la loi, son (l�inspectrice, ndlr) refus d�accepter les recours que les concern�s ont d�pos�s aupr�s de ses services, le refus d�accueillir ceux qui ont subi des pr�judices d�coulant de cette �valuation. Pis, indiquent-ils, elle n�a m�me pas jug� utile de r�pondre � leurs pr�occupations. Malgr� cette aveugle �valuation d�nu�e de tout fondement, le refus de recevoir les repr�sentants des directeurs et inspecteurs concern�s, l�humiliation des directeurs des �tablissements scolaires par le biais d�application des sanctions disciplinaires aveugles, elle ne s�est pas gard�e d�adresser des humiliations verbales et morales � l�encontre des concern�s � l�occasion de plusieurs rencontres de coordination. Les protestataires pr�cisent ��galement que son comportement envers eux est jug� indigne d�une responsable de wilaya. L�inspectrice s�appuie dans la gestion administrative de l�inspection sur des personnes incomp�tentes pour �valuer le rendement des directeurs des �tablissements et des inspecteurs�. Ils pr�cisent, aussi, �qu�elle �limine les directeurs comp�tents capables de superviser des examens du bac et du BEF et les prive de leurs droits dans les mouvements de transfert annuel et exaucer leurs v�ux conform�ment � la r�glementation en vigueur. Beaucoup de chefs d��tablissement ont �t� d�sign�s contre leur propre gr�. Elle a annul� certaines affectations pourtant agr��es par la commission paritaire. Elle nomme et mute comme elle veut, sans l�accord de la commission paritaire�. Par ailleurs, les chefs d��tablissement qui se sont r�unis hier comptent �largir leur mouvement dans les prochains jours.