L�Entreprise nationale de distribution au d�tail des m�dicaments (Endimed) peine � vendre la totalit� des 1 200 pharmacies publiques, dont la d�cision de les privatiser remonte � dix ann�es. Intervenant hier au forum �conomique de la radio Cha�ne II, le directeur de cette entreprise, M. Si Ammour Sa�d, a appel�, une fois de plus, les jeunes universitaires, les pharmaciens en toute �vidence, � s�int�resser � ce march� porteur. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Une nouvelle formule d�acquisition des officines vient d��tre divulgu�e par l�invit� de la radio. Il s�agit de la location-vente. Les jeunes dipl�m�s en pharmacie qui ne disposent pas de moyens pour acheter une officine pourront trouver l�appui aupr�s des organismes de l�Etat, pr�ts � mettre la main dans les caisses pour aider l�Endimed � lever sa responsabilit� des pharmacies publiques mises en vente. �Nous avons soumis le probl�me au gouvernement qui a accept� la formule de location-vente des officines. La location peut s��largir au-del� de dix ann�es, avant que l�acqu�reur puisse devenir propri�taire�, a soulign� M. Si Ammour. Pour sa part, l�Ansej, impliqu�e dans ce processus, a conclu un accord avec Endimed pour le financement de 80% du prix de cession. Ce n�est pas tout. Mise devant le fait accompli qu�est le manque d�engouement des pharmaciens pour le rachat des officines publiques, l�Endimed est contrainte de revoir � la baisse les prix de cession de ses biens et d�organiser par la suite une vente aux ench�res. Faut-il le rappeler, depuis la prise de la d�cision de c�der au profit des priv�s les officines publiques, 200 seulement ont �t� vendues. Il y a quelques jours, un deuxi�me appel d�offres a �t� lanc� pour 248 pharmacies, mais seulement 75 propositions de rachat ont �t� formul�es. Cet �tat des lieux est expliqu� par le directeur de l�Endimed par le manque de financement chez les jeunes universitaires mais aussi par les conditions impos�es par l�entreprise dans son cahier des charges, notamment, l�interdiction � toute personne n�ayant pas un dipl�me en pharmacie de poss�der une officine, comme c��tait le cas dans le pass�. Dans le souci de veiller � la bonne morale et l��thique de cette profession, l�Endimed a exig� �galement que la pharmacie vendue ne puisse, en aucun cas, changer d�activit�. M. Si Ammour a relev� que la difficult� essentielle est dans la cession des officines se trouvant dans les zones rurales et �loign�es. Celles-ci peinent � trouver des acqu�reurs, comparativement aux officines situ�es dans les grandes agglom�rations. Ce qui est important � signaler dans l�intervention de M. Si Ammour, c�est que l�Etat continuera � assurer la gestion des officines, tant qu�elles ne sont pas vendues. Elles ne seront pas ferm�es. C�est l�Endimed aussi qui assumera le fonctionnement des 300 pharmacies se trouvant dans l�enceinte des �tablissements hospitaliers.