Les membres de la Soci�t� alg�rienne de pharmacie ont appel�, hier, � une prise en charge efficiente de la douleur chez les personnes qui souffrent de ce mal. Ils demandent ainsi une large adh�sion � la p�tition lanc�e au niveau mondial pour que le traitement de la douleur soit consid�r� comme �tant un des droits de l�homme. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Les sp�cialistes, r�unis hier � l�h�tel El- Aurassi dans le cadre de la 19e Journ�e nationale pharmaceutique, ont demand� une r�vision des textes pour permettre aux personnes qui souffrent de douleurs de prendre la m�dication adapt�e, � savoir la morphine. �Les textes actuellement en vigueur ne correspondent plus au mode d�administration actuel qui a connu une �volution. Il existe actuellement pour les antidouleurs des comprim�s et des patchs � effet sur 72 heures. Nous ne pouvons par prescrire par exemple 2 bo�tes et demie de traitement�, explique M. Farid Benhamdine de la Soci�t� alg�rienne de pharmacie. Les pr�sents noteront aussi la frilosit� des m�decins et des pharmaciens quant � la prescription de la morphine, vu les difficult�s qui accompagnent cet acte pourtant utile et vital pour les personnes qui souffrent. Ainsi au niveau du territoire national, seulement deux pharmacies proposent de la morphine, une situation jug�e particuli�rement contraignante pour les patients. Il est ainsi recommand� � ce qu�une pharmacie par wilaya dispose de ce produit. M. Benhamdine citera ainsi l�existence du carnet � souches r�serv� � ce genre de prescription et qui n�est pas utilis� par les professionnels concern�s. Notre interlocuteur recommandera, de ce fait, l�utilisation d�ordonnances s�curis�es faites d�un papier sp�cial. Ce document, utilis� par les m�decins et les pharmaciens, comportera un maximum d�informations concernant le malade et les coordonn�es du m�decin prescripteur. La prescription, selon M. Benhamdine, devrait aussi se faire en chiffres et en lettres. Ceci bien que, selon le sp�cialiste, l�utilisation frauduleuse de la morphine n�est pas significative. Les sp�cialistes pr�sents ont ainsi d�nonc� l�absence de traitement par le biais d�antidouleurs pour des malades souffrant notamment de br�lures, migraines et arthrose. La douleur n��tant pas une fatalit�, ces lacunes sont d�nonc�es. Ceci d�autant qu�il n�existe pas en Alg�rie de centres de suivi de la douleur qui repr�sente un signal d�alarme. �Il est n�cessaire de mettre les moyens pour la cr�ation de centres antidouleur et les anti-douleurs doivent �tre disponibles en pharmacie. Pour ce faire, le conseil de l�Ordre des pharmaciens doit convaincre les pharmaciens qu�il est de leur devoir de proposer ces m�dicaments aux personnes qui souffrent�, a d�clar� M. Benhamdine notant aussi que les m�decins doivent prescrire des antalgiques puissants comme la morphine. Le sp�cialiste �voquera aussi le manque de formation des m�decins et des pharmaciens pour ce qui est de la prise en charge de la douleur.