C'est pour la troisième fois et la deuxième de suite que les étudiants descendent dans la rue pour réitérer, avec plus de force, leur non au 5e mandat que brigue le Président Bouteflika. La colère qui semble aller crescendo, s'est donc exprimée une nouvelle fois dans la rue et les étudiants, à l'instar de leurs camardes des autres universités du pays maintiennent la pression. Ils étaient encore une fois des milliers d'étudiants de l'Université de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (Ummto), pour exiger le départ immédiat du système en place. C'est la revendication ultime et unanime des étudiants, depuis le début des manifestations qui ont eu lieu le 22 février dernier, contre cette prise de décision de la candidature de Bouteflika qui se présente aux élections présidentielles du 18 avril prochain. Les contestataires plus que jamais déterminés, refusent cette candidature qu'ils qualifient d'une réelle «mascarade» et d'«injure au peuple algérien». Les enseignants étaient de la partie Fait nouveau, cette troisième sortie des étudiants dans la rue en ce deuxième jour consécutif, a été marquée par la participation massive des enseignants de l'Ummto, qui sont ainsi partie prenante de la protesta. Comme d'habitude, ils ont parcouru le même itinéraire, après s'être donnés rendez-vous devant le portail du campus Hasnaoua, d'où la marche s'est ébranlée avant de longer la rue Lamali Ahmed, en passant par la carrefour du 20 Avril 1980 dans le Centre-ville des Genêts, pour rejoindre la place de l'olivier. Ils criaient haut et fort «système dégage», pour faire entendre leur voix, et «débarrassez le pays de ce système qui gouverne le pays», diront-ils. Les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles étaient transcrits divers slogans hostiles au président candidat, aux autres gouverneurs et contre le système. A souligner des policiers en civil ont été déployés en force, et, fort heureusement, les étudiants ont prouvé leur civisme et leur conscience en marchant pacifiquement. Aucun incident n'a émaillé cette nouvelle marche, tout comme les autres, organisées depuis le début du mouvement de protestation dans la wilaya de Tizi-Ouzou.