Des dizaines d'étudiants ont marché hier, au centre-ville de Boumerdès pour rejeter le système en place qui continue de manœuvrer pour contrecarrer la révolution populaire enclenchée en février dernier. La procession humaine s'est ébranlée à partir de la faculté des sciences INIM pour arpenter les rue de la ville de Boumerdès toute en scandant des slogans anti-système et gouvernement Bédoui en place. Malgré le carême, les étudiants étaient déterminés à poursuivre la protesta contre le système en place et ce jusqu'à l'aboutissement des revendications du peuple. «En jeûne ou non, nous continuons à marcher pour faire tomber le système», lit-on sur une pancarte brandie par un étudiant. Sur une autre pancarte, une étudiante qui nous semblait quelque peu fatiguée, était écrit : «nous résistons jusqu'au départ de tous le système corrompu et nous construirons un avenir meilleur». Un autre étudiant emportant un mégaphone, lançait des slogans et les étudiants répétaient en chœur. Ils ont tonné le centre ville e l'ex-Rocher noir. Les manifestants ont observé, par la suite, un sit-in devant le siège de la Cour de justice où ils se sont même assis par terre pendant près de 40 minutes, ont scandé des slogans anti-pouvoir et rejettent l'instrumentalisation de la justice. «Nous avons réclamé le départ de système en place ainsi que ses symboles, les tenants au pouvoir sont sourds et n'arrivent pas à comprendre nos revendications, car nous avons réclamé leur départ et eux continuent de changer des têtes comme si de rien n'était», lança un étudiant en droit qui estime que «le pouvoir en place joue ses dernières cartes en instrumentalisant *la justice pour régler les comptes et emprisonner des personnalités même économiques alors que la véritable mafia reste libre». Et un autre d'ajouter : «on n'est pas dupes au point nous croyons tout, Saïd Bouteflika doit comparaître devant une justice civile et non militaire comme Toufik et Tartag, et pourquoi cette justice de deux poids deux mesures ?». La marche est poursuivie jusqu'au siège de la wilaya où un sit-in a été observé pendant plusieurs minutes avant que les étudiants et les enseignants se soient dispersés dans le calme tout en promettant de revenir en charge mardi prochain, pour poursuivre la manif anti-système et déloger ses symboles Bensalah et Bédoui notamment.