La commémoration du 61e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale sera marquée à Béjaïa par une attention particulière des autorités en direction de cinq valeureux noms, indissociables de l'histoire de la révolution du pays, notamment de la glorieuse Wilaya III dont ils sont natifs. L'hommage concernera trois moudjahidine encore en vie ainsi que deux chouhada, tombés les armes à la main. Il s'agit des moudjahidine Adjaoud Lahlou, Ikhlef Youcef et Bekka Ouari, tous trois officiers dans la Wilaya III, et des martyrs Touati Bachir et Meziani Madjid. Cette marque de reconnaissance leur sera rendue demain 1er novembre au musée du Moudjahid de la capitale des Hammadites, en présence de nombreux invités entre représentants de la société civile et partis politiques. Dans ce même chapitre, de nombreux édifices publics et rues seront baptisés aux noms de martyrs de la Révolution en signe de gratitude de la nation à leur énorme abnégation. Par ailleurs, les familles des journalistes Abdelkrim Djaâd et Laïd Maouche, disparus cette année, recevront des cadeaux symboliques. Ce geste vient en réparation de l'étourderie dont ont été l'objet ces deux grands noms de la presse natifs de la wilaya de Béjaïa lors de la célébration de la Journée nationale de la presse au cours de laquelle les familles de certains journalistes assassinés ou décédés de mort naturelle ont été honorées et gratifiées symboliquement. A Akbou, cet évènement national portera les traits distinctifs d'un colloque scientifique sur l'histoire nationale qu'organisera aujourd'hui l'association Med-Action à l'hôtel Majestic de la ville. Les historiens Gilbert Meynier, professeur émérite à l'Université de Nancy II, ancien maître de conférences à l'université de Constantine et auteur, Gilles Manceron, journaliste, auteur et rédacteur en chef de la revue Hommes et Libertés de la Ligue des droits de l'Homme, et Tahar Khalfoune, conseiller juridique, enseignant à l'Université Lumières Lyon II et auteur, tenteront de répondre à l'unique question : «Pourquoi le 1er Novembre 1954 ?», retenue comme thème principal de cette rencontre.