Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a inauguré hier le 21e Salon international du livre d'Alger (Sila) qui a ouvert officiellement aujourd'hui, et ce, jusqu'au 5 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex) à Alger. «Notre objectif est d'entrer totalement dans le livre numérique, car dans le programme officiel du gouvernement, on a inscrit l'industrie du savoir parmi nos priorités. Et c'est pour cela qu'il est important de commencer dès maintenant à numériser les livres algériens afin d'obtenir des résultats probants d'ici quelques années», a déclaré Sellal, lors de l'inauguration. Procédant à la traditionnelle visite des stands qui s'est déroulée dans les trois grands espaces du Sila, à savoir le pavillon central, le pavillon de La Casbah et celui du Hall de l'Ahaggar (dédié aux enfants), en compagnie du Premier ministre du Niger ainsi que d'un grand nombre de ministres, d'ambassadeurs et de membres du corps diplomatique accrédité à Alger, le Premier ministre a insisté sur la traduction des livres en langue amazighe vers l'arabe et le français, en mettant l'accent aussi sur le livre scientifique et technologique. Il s'est ensuite entretenu avec quelques éditeurs sur leurs nouveautés, sur la commercialisation du livre. Il a également demandé aux éditeurs s'il y avait une évolution quantitative et qualitative du livre, tout en soulignant que l'Etat va continuer à aider les éditeurs. «On a besoin d'atteindre un niveau de culture générale et de masse assez élevé, surtout concernant les livres en direction de la jeunesse», a-t-il déclaré à un éditeur. Durant toute la visite, Sellal a insisté sur la numérisation du livre algérien et son exportation. «L'Algérien est prédisposé au livre numérique», a-t-il poursuivi. «J'ai insisté auprès de tous les éditeurs participant à ce 21e Sila sur l'importance d'exporter le livre algérien. Economiquement parlant, l'Algérie a beaucoup à gagner dans cette nouvelle industrie numérique qu'il est plus qu'utile d'investir. Economiquement parlant, on ne peut se reposer éternellement sur l'argent du pétrole et c'est pour cela qu'il faut investir l'économie numérique en débutant par le livre et le savoir, car l'éducation doit être reliée à la modernité, chose qui me semble abordable», a-t-il poursuivi. Pour ce qui est de l'invité d'honneur de cette édition, à savoir l'Egypte, «l'occasion est donnée afin de relancer la coopération culturelle entre les deux pays avec quelques projets convenus et d'autres encore en chantier», a déclaré pour sa part le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. A noter que 50 pays, de quatre continents, qui représentent 968 maisons d'édition, prennent part au 21e Sila, ouvert de 10h à 19h.