Le président de la République reçoit la Médaille d'or du mérite olympique et sportif africain attribuée aux chefs d'Etat    Oran: le 15e Salon international du tourisme et du voyage en avril    La Journée mondiale des droits des consommateurs marquée par l'organisation d'une conférence sur la transition vers des modes de vie durables    Hadj 2025 : début lundi de la réservation des billets    La Radio culturelle organise une conférence à l'occasion du 63e anniversaire de l'assassinat de Mouloud Feraoun    L'Algérie s'est engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    AADL 3: le téléversement des dossiers via la plateforme numérique sans délai fixé    Hypocrisie diplomatique: Quand la France accuse l'Algérie en oubliant ses propres privilèges    Coup d'envoi des "Nuits d'Ouled Djellal du cinéma révolutionnaire"    Circoncision des enfants: le ministère de la Santé rappelle les conditions requises    Affaires religieuses: Zakat El-Fitr fixée cette année à 150 DA    Karaté/Ligue mondiale: l'Algérienne Cylia Ouikène sacrée    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.572 martyrs et 112.032 blessés    Ghaza: urgence de redonner l'accès à l'éducation pour les enfants palestiniens    Rebiga préside une réunion de suivi de la modernisation des mécanismes de communication administrative    Nécessité d'instaurer les valeurs de l'éthique commerciale islamique    Ligue 1 Mobilis: le MCA craque et concède le nul face à l'USMK (2-2)    Mondiaux 2025 en salle : Chenitef, seul représentant algérien à Nanjing    Le retour attendu de Belaïli    Championnat d'Afrique de judo : Les sélections nationales en stage de préparation    Une transition menée par les Syriens    L'occupant sioniste multiplie ses agressions contre les mosquées pendant le mois sacré    L'ONU accuse Israël d'actes génocidaires    El-Bayadh Saisie de 1.508 comprimés de psychotropes    Une ville en dégradation    Approche L'obligation du jeûne de Ramadhan selon le Coran et en Islam    Une cérémonie de distinction des lauréates du concours ''Femmes entrepreneures à succès''    Le PPP, catalyseur pour renforcer l'outil national de réalisation    Une pré-qualification pour la compagnie chinoise ZPEC    Ismaël, 21 ans, a mémorisé la moitié du Coran : Son histoire et sa méthode    « Les ténèbres de la conquête : massacres et enfumades en Algérie »    Ouverture de la 17e édition des ''Dourouss Mohammadia''    Les personnes à besoins spécifiques, un exemple de résilience face aux épreuves    Epreuves restreignant la dynamique associative en Algérie    « Renforcer l'unité nationale pour faire face aux défis et aux campagnes haineuses contre l'Algérie »    Trois recours reçus par la Cour constitutionnelle        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le jeu malsain des Etats-Unis
SPORT, NUCLEAIRE, SECURITE
Publié dans L'Expression le 31 - 05 - 2015


La colère des Russes contre les Etats-Unis n'est pas aussi anodine, ou injustifiée, que cela puisse paraître. L'arrestation mercredi pour corruption par la police suisse de quatorze dirigeants ou partenaires de la Fédération internationale du football (Fifa) sur sollicitation de la justice américaine, pourrait avoir, a posteriori, des incidences fâcheuses sur les Coupes du monde de football de 2018 (en Russie) et de 2022 (au Qatar). Aussi, inquiet des suites qui pourraient être données à cette affaire et très remonté contre Washington, le président russe, Vladimir Poutine, a accusé, jeudi, les Etats-uniens de vouloir empêcher la Russie d'organiser le Mondial de football de 2018. De fait, l'appréhension de l'hôte du Kremlin est loin d'être une élucubration, si l'on excipe des tentatives de l'Occident de faire annuler, sinon faire échouer, les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi (en Russie) de 2014 en représailles de présumées ingérences de Moscou dans le conflit d'Ukraine. Or, ces intimidations et pressions de l'Occident contre la Russie ne sont pas inédites et entrent en droite ligne de manoeuvres déjà usitées par les Etats-Unis, notamment, pour imposer leur diktat. Si l'on se remet en mémoire le boycott, en 1980, par les Etats-Unis et les pays occidentaux des Jeux olympiques de Moscou, si l'on relève la manière tranchante avec laquelle Washington avait opposé son veto à la réelection des Egyptiens Mohamed El Baradei à la tête de l'Aiea (le directeur de l'agence onusienne était accusé [par l'Occident] d'avoir retiré des information importantes sur le nucléaire militaire de l'Iran) et Boutros Boutros-Ghali au secrétariat général de l'ONU (lequel eut l'outrecuidance de prouver dans un long rapport la responsabilité pleine et entière d'Israël dans un crime de guerre, le massacre en 1996 d'une centaine d'enfants du village de Cana, réfugiés dans un camp de la Finul au Sud Liban). On s'aperçoit, dès lors, que Washington ne recule devant aucun expédient pour imposer ses règles et sa vision des choses. De fait, Washington qui dispose d'un listing des pays à surveiller, tient aussi la carotte d'une main, le gourdin de l'autre. Les Etats-Unis se comportent de fait en gouvernement mondial sanctionnant ici, récompensant là. Ainsi, directement ou en sous-main, les Etats-Unis ont toujours eu tendance à éliminer ceux (hommes, pays, organisations et/ou institutions) qui leur tiennent tête et/ou font obstacle à leur contrôle sur les faits et sur les choses, comme sur les pays et les organisations internationales. Cela est singulièrement vrai pour les dossiers chauds comme le contentieux israélo-palestinien (ONU), le nucléaire iranien (Aiea) ou, encore, le cas récent, de l'Ukraine (les Etats-Unis accusant la Russie de la déstabiliser) dont Washington en fait sa priorité et sur lesquels il veut garder la haute main. Les Etats-Unis se permettent dès lors tous les oukases pour parvenir à leur fin. Ainsi, tout en assurant l'impunité à Israël pour ses crimes contre les Palestiniens - comme en le soustrayant à ses obligations sur le nucléaire - Washington est cependant prompt a sanctionner tout Etat, hommes politiques, pays ou organisations qui empiètent sur des «lignes rouges» qu'il trace pour les autres. Ils ont ainsi sanctionné économiquement et financièrement l'Iran et la Russie, notamment, qui se sont montrés peu malléables. Ils ont aussi fait plus. N'ont-ils pas espionné des dirigeants occidentaux (telle que la chancelière allemande Angela Merkel, dans le scandale de la NSA, dénoncé par Edward Snowden) et des pays européens alliés? Aussi, récidiver le coup de 1980 - boycott occidental des Jeux olympiques de Moscou - et retirer l'organisation du mondial de football de 2018 à la Russie n'est pas aussi étrange que l'on veuille le faire croire. Et comme le souligne avec pertinence, le président russe, en s'investissant dans les affaires de corruption de la Fifa, la justice américaine s'octroie de facto le droit d'exterritorialité - une CPI-bis - alors que Washington a fait (et fait) des pieds et des mains pour que ses ressortissants échappent aux juridictions nationales ou internationales. Pour le cas de la CPI (Cour pénale internationale, entrée en vigueur en 2002), les Etats-Unis ont fait signer des séries de conventions avec des pays tiers afin d'assurer l'impunité pour leurs ressortissants - auteurs ou soupçonnés de crime de guerre, contre l'humanité ou de génocide - afin qu'ils ne soient pas livrés à la CPI (les Etats-Unis [et Israël] sont parmi les rares pays n'ayant ni signé, ni paraphé le statut de Rome, fondateur de la CPI). Déjà, gendarmes du monde, les Etats-Unis semblent avoir franchi une nouvelle étape en s'arrogeant un droit de police et de justice de par le monde. Tous les Terriens seraient ainsi des justiciables, aux yeux de Washington, à l'exception des Américains et d'Israël. Faut-il s'en étonner quand l'ONU, émasculée n'est plus qu'une caisse de résonance pour les puissants?

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.