Le ridicule ne tue pas et les fabulations de la presse du Makhzen aussi. La presse marocaine n'a pas failli à la «tradition». Celle de faire campagne contre l'Algérie, alors que le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc et la Rasd. Le secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Abbas El Fassi, qui s'exprimait sur les colonnes du Matin du Maroc dénonce, toute honte bue, «la philosophie de l'hégémonisme que pratique une Algérie qui s'entête à disputer au Maroc son droit au parachèvement de son intégrité territoriale». Avant de poursuivre que ces agissements n'ont eu aucun effet sur la sérénité dont le royaume a toujours fait preuve dans son combat pour le développement de ce que El Fassi qualifie de «provinces du Sud». Pour sa part, L'opinion affirme que «les ennemis du Maroc ont commis l'erreur d'ignorer ces faits que l'histoire a établis, qui sous-tendent les droits du Maroc et la légitimité qui fondent sa cause et que le droit international et la légalité ne peuvent ignorer». L'allusion était d'emblée claire, puisque El Mostafa Nassiri ajoutera plus loin que « cette prise de conscience des réalités historiques et juridiques de la question du Sahara marocain s'illustre à travers la position de la communauté internationale, la contestation et le refus par la quasi-totalité des pays qui ont été leurrés par une entité artificielle que l'Algérie a créée et tenté de lui imposer dans l'une des plus grandes entreprises d'imposture et d'altération de l'histoire». Le même son de cloche a été relevé dans l'Economiste, qui, apparemment, s'est joint à la «coalition» antialgérienne, et au lieu de s'occuper de la situation économique et sociale asphyxiante vécue au quotidien par le peuple marocain, ne fait pas l'économie de mots pour s'attaquer à notre pays. En effet, ce journal considère que «la visite royale peut être perçue comme une réponse aux manoeuvres du Polisario... appuyé et armé par l'Algérie, qui a violé le droit international dans la région de Tifariti ». Le ridicule ne tue pas et les fabulations de la presse du Makhzen aussi. D'autant plus que ces déclarations coïncident avec la violence suprême du souverain alaouite qui, passant outre la légalité internationale, dirige au cours de son séjour dans les territoires sahraouis une véritable expédition punitive contre les populations. En effet, au moins 10 femmes sahraouies ont été blessées et 11 domiciles sahraouis saccagés dans la ville de Smara occupée, lors des manifestations organisées par les Sahraouis, rejetant la visite qu'effectue le roi Mohammed VI au Sahara occidental, a rapporté, hier, l'agence de presse sahraouie SPS.