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Mohamed Dib à Tizi Ouzou
UN COLLOQUE DE HAUT NIVEAU LUI A ETE CONSACRE
Publié dans L'Expression le 19 - 10 - 2010

Nadjet Khadda a revisité pratiquement l'ensemble des romans de l'auteur de L'Incendie.
«Un homme complet, une oeuvre immense et un représentant de l'Algérie dont on veut qu'il soit le porte-drapeau», c'est ainsi que l'universitaire Nadjet Khadda a résumé Mohamed Dib, dont la vie et l'oeuvre ont été l'objet d'un colloque scientifique, tenu hier et avant-hier à la Maison de la culture de Tizi Ouzou. Avant Nadjet Khadda, Sabéha Benmansour, maître de conférence à l'université de Tlemcen et présidente de l'Association La Grande maison, a rappelé que le Prix littéraire Mohamed Dib sera décerné à trois écrivains, en langues française, arabe et amazighe. L'intervenante, qui a animé une communication intitulée «Tlemcen ou les lieux de l'écriture», a insisté sur le fait que la langue n'a jamais constitué un problème pour Mohamed Dib. Ce dernier trouvait que la langue française lui seyait comme un gant, mais disait aussi: «Ma langue maternelle est retravaillée par la langue française.» Nadjet Khadda a revisité pratiquement l'ensemble des romans de Mohamed Dib à travers un condensé de fragments, de bribes de récits et d'un ensemble de réflexions. C'est plus que des romans que Mohamed Dib avait écrits tout au long de son parcours de plus de cinquante ans. Nadjet Khadda a insisté sur l'enracinement de ces romans et aussi sur leur universalité, en citant, entre autres, le roman L'aube Ismail. Ce livre est la manifestation même de l'universalité. Lors des débats, Nadjet Khadda a précisé que dans la littérature il n'y a pas d'objectivité. On peut interpréter différemment les romans de Dib et des autres grands écrivains. «Il n'y a pas d'objectivité dans le roman. Les mots n'ont pas le sens qu'ils ont dans le dictionnaire, mais ils ont un sens allégorique et mystique. Ce sont des regards neufs sur le monde que porte Dib à travers ses écrits», souligne Nadjet Khadda, citant un auteur universel qui disait que «la réalité est ce dont on part mais c'est pour s'en éloigner». La même intervenante, qui a fait preuve d'une étonnante maîtrise de l'oeuvre de Dib, a évoqué ce qu'est l'héritage dans les romans de ce dernier: «L'héritage c'est qu'on n'est plus le même d'un jour à l'autre. Il nous vient du patrimoine, mais aussi de l'extérieur, y compris du colonisateur car à l'intérieur de l'enfer qu'est ce dernier, il y a des richesses.» Nadjet Khadda a rappelé que Mohamed Dib a dénoncé la barbarie dans Si Diable veut. Dans d'autres romans, il a analysé la religiosité qui n'a rien à voir avec la religion, cette dernière étant de haute spiritualité et non pas constituée de dogmes et d'interdits. La ville de Tlemcen est omniprésente dans l'oeuvre de Dib, a ajouté Khadda. Par exemple, dit-elle, dans Qui se souvient de la mer?, qui est un grand livre de témoignage, Dib évoque sa ville mais, tient-elle à préciser, il ne s'agit pas de topologie tangible: «Dans ce roman, il est question d'une ville en branle-bas de combat où les murs deviennent des méandres pouvant se refermer sur les gens». La dimension philosophique et existentialiste de l'oeuvre de Mohamed Dib n'a pas été omise par la conférencière. Khadda a indiqué que le problème de Mohamed Dib était plus de s'interroger sur «comment l'esprit humain fonctionne-t-il?» Il s'agit de cette quête d'un sens à sa vie, une quête qui dit à l'individu ce qu'il est, d'où il vient et où il va. Qu'est-ce qui est mystérieux dans le monde et qui échappe à la rationalité, qu'on ne peut pas comprendre? Nadjet Khadda avertit que dans l'ensemble de son oeuvre, Mohamed Dib n'apporte pas de réponses, mais son objectif consiste à poser des questions. Il appartient à chaque lecteur de fouiller en lui pour trouver le sens à donner à sa vie, explique Khadda. Car, pour cette dernière, derrière une apparence, il y a plusieurs sens qui se cachent les uns derrière les autres. D'autres conférences ont été animées hier et avant-hier. Des universitaires de Tlemcen et des départements des langues arabe, amazighe et française de l'université de Tizi Ouzou ont assuré la réussite de ce colloque de haut niveau.

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