Le ministre de l'Intérieur, à l'occasion de sa rencontre avec les secrétaires généraux de wilayas, a annoncé que les élections partielles auront lieu avant la fin du premier trimestre de l'année prochaine. Cette annonce concerne les communes où le vote n'a pas pu être validé, notamment dans de nombreuses régions en Kabylie. Zerhouni, a déclaré, en outre, que l'Ordre des avocats est invité à recourir à la justice s'il estime qu'il a fait l'objet de violations de la loi. «Les voies légales de la justice sont là s'ils estiment avoir fait l'objet de violations de la loi, et dans ce cas, il leur appartient de déposer plainte, et la justice tranchera», a-t-il souligné, dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion avec les secrétaires généraux de l'ensemble des wilayas. Il y a lieu de rappeler, à cet égard, que pas moins de 10.000 avocats devraient prendre part à la journée de protestation nationale prévue pour aujourd'hui, et ce, à la suite des graves incidents survenus le 13 octobre dernier dans l'enceinte du palais de justice de la wilaya de Tizi Ouzou. A noter également qu'en marge de la visite effectuée par le Président de la République dans la ville de Biskra, M.Yazid Zerhouni avait déclaré que les interpellations survenues au tribunal de Tizi-Ouzou «ont concerné uniquement des émeutiers qui se sont présentés dans ce lieu pour perturber les séances». C'est cette position du ministre qui a conduit la corporation des avocats à réagir «pour faire respecter l'éthique». Ils estiment que les pouvoirs publics «n'avaient pas respecté le symbole de la robe noire, notamment dans l'enceinte du tribunal». Par ailleurs, il est à signaler que le Conseil de l'union des barreaux d'Algérie (Unba) avait approuvé la décision relative à la journée de grève en solidarité avec les avocats de la région de Tizi Ouzou, prise par ces derniers, lors de la réunion de son conseil le 17 octobre dernier. Le Conseil a également «déploré avec regret la position négative de la cour de Tizi Ouzou en tant que garante des droits fondamentaux et des libertés à l'intérieur de son enceinte». A ce propos, le ministre s'est déclaré «convaincu qu'il y a eu dépassements par rapport à l'éthique du barreau lors de l'interpellation de 4 délégués des ârchs». Maintenant le cadre adéquat pour régler ce genre de problèmes existe et les avocats pourront exiger «le respect du symbole de la justice dont l'autorité a carrément été violée», selon leur propre expression.