Ils comptent soumettre entre autres, au président de la Cour suprême, le problème de l'accès, jugé difficile, aux dossiers de leurs clients L'Union nationale des barreaux d'Algérie tiendra une réunion de préparation demain à son siège, en prévision de la rencontre du 12 de ce mois avec le président de la Cour suprême. Les bâtonniers se sont félicités de la décision du président de cette institution, Kaddour Baradja, d'ouvrir un dialogue avec les avocats pour tenter de trouver des solutions aux problèmes rencontrés dans le cadre de l'accomplissement de leur travail. Les bâtonniers comptent, notamment, parler au président de la Cour suprême de l'accès, jugé difficile, à des informations sur les dossiers de leurs clients, le problème de stationnement et celui des cartes professionnelles. “En effet, nous explique-t-on, au niveau de l'accueil, on nous prend la carte professionnelle contre un badge et quand on se présente à l'intérieur pour consulter les dossiers, on nous demande de présenter cette même carte.” La difficulté de l'accès aux dossiers se pose avec acuité, surtout pour les avocats qui exercent dans les régions de l'intérieur du pays, contraints à de multiples déplacements. “On va lui dire : voici nos contraintes, quelle est votre position et que pouvez-vous faire pour remédier à cette situation ? Nous lui demanderons aussi une simplification de ces procédures. Car aujourd'hui, pour avoir accès à un dossier à la Cour suprême, c'est tout un problème”, affirme Me Bouamama, le bâtonnier de l'Ordre des avocats, regroupant les cours de Blida et de Chlef. Ce dernier soutient à la décharge de M. Barradja qu'il a toujours pris des mesures pour faciliter la tenue des réunions de l'Union nationale des barreaux dont le siège se trouve à la Cour suprême. “Même si on se rencontre les jours fériés, il donne des instructions pour que nous puissions y accéder.” La rencontre de demain sera également élargie à un débat autour du projet de loi sur la profession d'avocat. Le projet en question a été approuvé, le 5 décembre, par le Conseil des ministres. Il énonce des dispositions nouvelles dont l'inviolabilité du cabinet de l'avocat, la qualification de l'outrage à avocat dans ses fonctions d'outrage à magistrat, l'exonération de l'avocat de toute poursuite pour des faits et déclarations dans le cadre de la plaidoirie, la dévolution du traitement des incidents en cours de séance au bâtonnier, ainsi que d'autres mesures. Me Bouamama avoue avoir apprécié la partie du communiqué du Conseil des ministres où il est dit que “l'avocat est un partenaire incontournable”. “Si nous sommes incontournables, alors à ce moment-là, il faut qu'on nous consulte sur tout ce qui touche à notre corporation”, dit-il. Il est à noter que les bâtonniers prévoient de tenir une réunion d'appréciation, juste après leur rencontre avec le président de la Cour suprême, pour décider de la position à adopter.