Après six semaines de boycott des activités administratives, la commission nationale des directeurs et censeurs de lycée, affiliée à l'Unpef, qui s'est réunie pour évaluer la situation, sur la base des rapports des wilayas, a rendu public un communiqué où elle annonce la poursuite du boycott de toutes les activités de la tutelle, y compris celles relatives à la préparation de la rentrée scolaire “sans exception aucune”. Et d'avertir : “Tant que nos revendications ne sont pas prises en charge et que les portes du dialogue ne sont pas ouvertes, nous serons contraints de durcir notre mouvement par un appel à une grève nationale à la prochaine rentrée scolaire”, et ce, en réponse “à l'ignorance totale des revendications des directeurs et censeurs par la tutelle qui use de divers moyens de pression et d'intimidation”. La commission insiste sur le fait que “ces deux corps sont des fonctionnaires de l'Etat algérien ayant décroché leur statut à la suite de formation et nul ne peut nous demander de choisir entre la démission et la résignation”. La commission dénonce, par ailleurs, “les abus et dépassements de certains directeurs de l'éducation, notamment ceux de la wilaya de Skikda, Guelma et Annaba” et réitère ses revendications. Il s'agit, entre autres, du report de la promulgation du statut particulier des travailleurs de l'éducation, classement hors catégorie des directeurs de lycée et le classement des censeurs à la catégorie 17. Rappelons enfin que les directeurs et censeurs de lycée contestent le statut dévalorisant, à leurs yeux, qui les confine dans la catégorie 16 au même titre que leurs employés qui ne s'acquittent pas de missions aussi lourdes et délicates que les leurs. M. B.