Résumé : Même à Paris, Camélia ne pu oublier Hassen... Le remord la rongeait... Elle sentait que quelque chose lui était arrivé... Elle avait été lâche et l'avait fuit sans scrupules... Omar avait remarqué qu'elle était soucieuse et distraite. Heureusement qu'il était là pour lui rappeler ses rendez-vous. Il se promet d'ailleurs de tirer les choses au clair. Il était décidé à aller jusqu'au bout. -Tu as l'air distraite Camélia... Quelque chose ne va pas... Ils étaient dans un restaurant en train de dîner. La nuit tombait rapidement et le froid poussait les gens à se cloîtrer chez-eux très tôt. Youcef avait terminé sa journée et avait préféré rentrer se reposer. Elle relève la tête et le regarde dans les yeux : -Je ne suis pas distraite Omar... Quand comprendras-tu que quelquefois un journaliste a besoin de faire le vide en lui. -Tu fais le vide en toi ? Il regarde autour de lui, et fait un geste : -C'est ici... Ici, dans ce restaurant archicomble que tu fais le vide en toi. Il secoue la tête : -Quand cesseras-tu donc de me prendre pour un imbécile Camélia. Elle baisse la tête et se mordit les lèvres. Même si elle ne l'aimait pas, elle n'avait aucunement le droit de le blesser : -Excuse-moi Omar... je suis... je suis fatiguée. -Hum... toujours l'échappatoire requise dans des situations embarrassantes. -Non, je t'assure que depuis quelques jours, je ne me sens vraiment pas bien... Je me fatigue rapidement, je suis prise de vertiges et j'ai des nausées tous les matins... Le climat parisien peut-être... Omar fait la moue : -Ne te dérobe pas Camélia. Quelque chose de sérieux te préoccupe, et tu ne veux rien me dire. Voilà tout. -Eh bien tu te trompes Omar. Ce séjour à Paris s'avère plutôt bénéfique pour moi, j'ai fais de bons reportages, et j'ai rencontré des gens très intéressants. -Alors à quoi pensais-tu ? Elle sourit : -On peut dire que tu es têtu... Je t'ai déjà répondu... Je ne pensais à rien de particulier et... Elle ne terminera pas sa phrase. Un voile passe devant ses yeux. Elle sentit un vertige l'emporter et tente de se lever en s'accrochant à la table. Hélas ! Ses jambes se dérobèrent sous elle, et Omar n'eut que le temps de la rattraper. Camélia venait de perdre connaissance. On appelle en urgence une ambulance pour la transférer à l'hôpital le plus proche. Omar faisait les grands pas dans le couloir des urgences. Cela faisait déjà une heure que Camélia était là. Il avait tenté de discuter avec les médecins, mais on lui avait demandé de patienter. Quelqu'un avait parlé d'analyses et de prélèvement urinaires et sanguins. Inquiet, le jeune homme ne tenait plus en place. Il était certain que Camélia lui cachait quelque chose... Etait-ce en rapport avec sa santé ? Etait-ce la raison de son anxiété ? Le temps passait. On était en plein milieu de la nuit, et dehors la neige s'était remise à tomber. Exténué et inquiet, Omar se laissera choir sur une chaise, et ne tarde pas à fermer les yeux et à s'assoupir. Une demi-heure plus tard, quelqu'un vint le secouer. Il ouvrit les yeux. Une infirmière lui demandera de la suivre au bureau du médecin de service. Ce dernier se lève à son entrée, en arborant un grand sourire : -Vous avez eu la peur de votre vie peut-être Monsieur, mais je peux tout de suite vous rassurer. Votre femme souffre des symptômes auxquels toutes les futures mamans sont exposées. Omar cru n'avoir pas bien entendu... Pourquoi ce médecin parle-t-il de futures mamans ? -Je ne vous suis pas docteur... Le médecin s'approche de lui et le prend par les épaules : -L'émotion nous rend parfois incapables d'assimiler certaines choses. Il lui tendit la main pour serrer la sienne : -Félicitation mon gars, votre femme est enceinte...C'est bien votre femme n'est-ce pas ? Stupéfait, Omar se figea... Ce médecin devait sûrement le prendre pour quelqu'un d'autre... Il y avait sûrement erreur. -Je ne vous suis toujours pas docteur... Ma... Ma femme... Camélia ne pourrait être enceinte. Il y a sûrement erreur sur la personne. Le médecin le regard d'un air curieux : -Non... je ne fais pas erreur... Je parle bien de Camélia... La femme qui a eu un malaise dans un restaurant et qu'on nous a ramenée aux urgences en début de soirée. Vous êtes son mari ? (À suivre) Y. H. Nom Adresse email