Résumé : Après avoir déposé plainte, le jeune couple revient au cottage. La nuit était douce et romantique. Narimène est inspirée. Elle lance une plainte poétique qui n'échappera pas à son mari. Au petit matin, le ravisseur les rappelle. Ils entendirent encore cette fois les pleurs de Choukri. La jeune femme le supplie de leur rendre leur enfant. Le ravisseur se met encore à rire, avant de répondre. -Je voulais vous le rendre, mais vous n'avez pas été sages tous les deux. -Vous vous trompez. Qui que vous soyez, nous estimons que vous nous avez assez torturés ainsi. Notre enfant est traumatisé par votre faute, et Dieu seul sait comment vous vous comportez avec lui. -Je suis aussi doux qu'un agneau avec lui. Dites à votre mari que la rançon sera doublée. Narimène relève les yeux vers son mari, qui reprend le combiné pour demander. -Combien voulez-vous au juste ? -Hier, je voulais juste un petit million de centimes. Mais comme vous m'avez dénoncé à la police, je vais doubler ce chiffre. Je vous ai pourtant prévenus. Je ne vais pas mettre en exécution ma première menace. Les larmes de votre épouse me touchent profondément. Je n'aimerais pas aussi faire du mal à ce petit ange. Si vous le voyez en ce moment, vous allez me donner tout ce que vous possédez pour le récupérer. Je l'ai attaché sur une chaise haute, et il est en train de mordre à pleines dents dans la corde. On peut dire que vous avez engendré un véritable petit monstre. Racim déglutit, Narimène étouffe un sanglot. -Vous voyez comme vous êtes têtus. Si vous ne vous êtes pas rendus à la police hier soir pour déposer plainte, tout cela ne serait pas arrivé. -Mais vous nous avez fait languir. Hier lorsque vous avez appelé, vous n'avez pas voulu nous indiquer l'endroit où nous devrions vous laisser l'argent. -Heureusement que je n'ai rien dévoilé, sinon cela m'aurait porté préjudice à n'en pas douter. Que vous a-t-on donc dit au poste de police ? Qu'on va m'arrêter et récupérer le bébé ? Il se remet à rire. Si on m'approche d'un centimètre, je tuerai le gosse. Racim referme fortement sa main sur le combiné. -Vous n'irez pas jusque-là. Je vais vous tordre le cou avant. -Allez-y. Je vous attends. On entendait encore les cris de l'enfant. -Ne lui faites pas de mal s'il vous plaît, lance Narimène entre deux sanglots. Nous ne voulions pas vous contrarier, mais comprenez-nous. Nous sommes les parents de cet enfant, et nous tentons de le retrouver sain et sauf. -Je vous comprends. C'est vous qui ne vouliez pas me comprendre. Pourquoi mêler la police à nos affaires ? -Vous nous avez fait trop languir. Nous craignions pour la vie du petit. -Eh bien, vous avez mal fait. Je ne vous pardonnerai pas cette incartade. -Je vous en supplie monsieur, rendez-moi mon fils. -Si je vous indique une adresse, la police retrouvera ma trace. -Nous n'allons pas informer la police. Nous allons vous remettre discrètement l'argent. Donnez-nous juste un repère. Vous n'êtes pas obligé d'être là. Racim reprend brutalement le combiné et lance d'une voix où résonnait toute sa colère : -Ecoutez-moi bien. Qui que vous soyez, je vous retrouverai. Vous m'entendez. Je ne vais pas supporter les sales manigances d'un voyou des bas quartiers comme vous. Vous n'allez pas recevoir un sou de moi. Votre chantage ne me fait plus peur. Vous n'aurez absolument rien. La police va vous retrouver et récupérer notre enfant. Je vous assure que je mettrai la main sur vous dans très peu de temps, et vous regretterez toute votre vie de nous avoir approché ma famille et moi. Un clic lui répondra. Le ravisseur venait de raccrocher. (À suivre) Y. H.