Le conflit opposant la section syndicale Snapap de l'université de Béjaïa à l'administration rectorale semble prendre une nouvelle tournure. Le conflit opposant la section syndicale Snapap de l'université de Béjaïa à l'administration rectorale, semble prendre une nouvelle tournure. Les syndicalistes du Snapap, se sentant victimes d'une "campagne d'intimidation orchestrée par l'administration rectorale", ont décidé de porter l'affaire devant la justice. En effet, le président de ladite section, Samir Mihoub, a déposé officiellement une plainte contre le recteur, le Pr Boualem Saïdani, le 11 juin dernier, auprès du tribunal administratif de la capitale des Hammadites. Dans la requête dûment établie par l'avocate du Snapap, la partie plaignante reproche au premier responsable de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa son "refus systématique" d'autoriser les membres de ce syndicat autonome à tenir leur assemblée générale constitutive dans l'enceinte de l'université. Les syndicalistes du Snapap demandent, à ce titre, "la mise à leur disposition d'un amphi ou d'une salle adéquate pour la tenue de leurs assemblées générales", "le rétablissement dans leurs postes respectifs des adhérents sanctionnés pour des activités syndicales" et "le respect des dispositions de la loi du travail, notamment le volet relatif au droit à l'exercice syndical". Selon les syndicalistes du Snapap, le recteur de Béjaïa "a non seulement refusé de reconnaître la légalité d'un syndicat au pouvoir bicéphale, mais a osé prendre position en faveur de l'aile dirigée par M. Felfoul", alors que la quasi-totalité des membres du Snapap dans la wilaya de Béjaïa se réclament de l'aile présidée par M. Malaoui. Pour le conseil syndical du Snapap, le Pr Saïdani ne veut réellement d'aucun syndicat dans son université, arguant qu'il avait déjà refusé, à deux reprises, la mise en place d'une section syndicale UGTA. Dans une déclaration rendue publique à l'issue de la dernière réunion de ses membres, tenue jeudi 15 juin, le conseil syndical du Snapap de l'université de Béjaïa a tenu à "dénoncer les harcèlements moraux, les intimidations et autres menaces de sanctions que subissent quotidiennement les travailleurs affiliés au Snapap, de la part de l'administration rectorale". Il exige, en outre, "le retrait immédiat des faux représentants des travailleurs au conseil d'administration, élus un jour de fermeture de l'université par les étudiants", "la mise en place d'une commission d'enquête sur les logements de fonction distribués en cachette au profit de certaines personnes proches de l'administration centrale", "des sanctions à l'encontre des responsables ayant proféré des menaces contre les adhérents du Snapap". KAMAL OUHNIA