Autrefois havre de paix, la ville de Hadjout se trouve aujourd'hui confrontée à une multitude de problèmes, notamment la délinquance juvénile, la drogue et les agressions quasi quotidiennes à l'arme blanche. En effet, il ne se passe pas un jour sans qu'il nous soit signalé une agression où, dans la majorité des cas, les blessures occasionnées au couteau sont graves. Après identification des agresseurs, ces derniers sont conduits au poste de police, puis relâchés sans être inquiétés. Cette manière de faire et d'agir angoisse la population qui aspire à ce que la force publique et les autorités locales prennent des décisions fermes pour ramener la sécurité et la sérénité dans une ville déjà minée par le chômage et l'oisiveté. Hadjout est l'une des villes où le taux de criminalité est l'un des plus élevés du pays. Avec ses 48 000 habitants, la ville de Hadjout a connu 7 crimes crapuleux, tous perpétrés par des jeunes, dont des mineurs, en l'espace de 6 années. Qui ne connaît pas la rue des “G'bala” où la drogue et les psychotropes se vendent au vu et au su de tout le monde ? De jeunes dealers, connus des services de police, proposent en plein jour leur “poison” aux portes des lycées sans être inquiétés. La crainte des parents et le désarroi des chefs d'établissement sont autant d'arguments pour inciter les pouvoirs publics à plus de rigueur envers ces vendeurs de drogue, qui se targuent de nuire à notre jeunesse avec aisance et complaisance. Si par le passé, Hadjout était considérée comme l'une des villes les plus propres d'Algérie, aujourd'hui, ce n'est plus le cas : il suffit de se promener le long du Bd du 1er-Novembre pour constater que des détritus sont jetés à même le sol, tout comme les gobelets à café qui jonchent allègrement les bordures de l'avenue principale. La majorité des trottoirs est squattée par les commerçants, gênant ainsi le passage des piétons. Que dire alors des véhicules qui stationnent à longueur de journée sur les trottoirs, obstruant la circulation des passants et les obligeant à marcher sur la chaussée. Cet état de fait est connu de tous et personne ne se soucie le moins du monde des conséquences que peuvent engendrer de pareilles anomalies alors que les textes réglementaires sont clairs à ce sujet. Le manque de civisme et le silence des autorités locales font que cette charmante localité a perdu son prestige d'antan. Il est temps de remédier à ces lacunes qui exigent un maximum de rigueur et de volonté. A. N.