Dans une série de mouvements de protestation lancée par le Camra, à travers le pays, une centaine de médecins résidents ont observé, hier, un sit-in dans l'enceinte du CHU Ibn-Badis à Constantine. Lors de ce rassemblement qui a duré près de 2 heures, les protestataires ont réitéré leur détermination à maintenir leur mouvement de grève qui dure depuis plus de 6 mois, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. "Patience et mobilisation", c'est l'un des slogans brandis par les médecins résidents de la wilaya de Constantine, mais aussi par ceux des wilayas limitrophes. "Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) compte saisir le président de la République à travers une lettre pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis des mois entre les médecins résidents et le ministère de la Santé", a annoncé le Dr Dridi. Concernant le recrutement, cette semaine, de 50 médecins généralistes par le biais de l'Anem, afin de renforcer le personnel médical du CHU Ibn-Badis, l'hôpital de Daksi et la maternité de Sidi-Mabrouk, la réaction du Camra a été très claire : "C'est honteux de recruter des médecins à travers l'Anem, pour essayer d'affaiblir notre mouvement de grève. Le recrutement de 35 médecins généralistes au niveau du CHU Ibn-Badis ne peut pas remplacer les 1 340 résidents grévistes." Par ailleurs, dans l'après-midi, les chefs de service et les médecins chefs du CHU Ibn-Badis ont tenu une réunion avec le responsable de l'établissement pour faire le point sur l'état des différents services, depuis le lancement du mouvement de grève des médecins résidents, nous ont révélé nos sources. Lors de cette rencontre, les responsables des services ont affiché leurs craintes quant à une situation qui risque d'empirer, notamment durant le mois de Ramadhan. Notons qu'une correspondance a été envoyée, avant-hier, par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière aux chefs de service des CHU, portant les PV des réunions entre les délégués des médecins résidents et la tutelle. "C'est une tentative désespérée du ministère de la Santé de semer le doute dans l'esprit du corps médical qui soutient notre mouvement et nos revendications", nous dit-on. Souheila BETINA