"Le peuple ne veut pas de nouveau le pouvoir entre les mains de l'armée", "Dégage FLN", "Nous avons dit dégagez, cela veut dire dégagez", "Le départ de Bedoui et de son gouvernement est indiscutable", "Pour un Etat civil et non militaire", "Traîtres, dégagez !", "Nous ne voulons pas de militaires au pouvoir", "Younès dégage", "Gaïd Salah dégage", "Ya hna ya ntouma, dégage el houkouma" (Ou c'est nous ou c'est vous, gouvernement dégage), tels sont quelques slogans scandés en boucle par les manifestants hier à Sétif. En effet, ni la chaleur, puisqu'il faisait près de 40 degrés, ni les congés n'ont empêché les Sétifiens de sortir dans la rue pour le 24e vendredi consécutif afin de faire entendre leur voix et demander le départ du gouvernement et du président par intérim, tout en affirmant leur refus quant à la composante de la commission désignée par Bensalah. Dans la rue, à partir de 14h, drapés dans l'emblème national et entonnant en chœur plusieurs chants patriotiques, les marcheurs ont sillonné les principales rues du centre-ville, dont l'avenue Cheikh-Laïfa, pour observer une halte devant l'entrée principale du siège de la wilaya, tout au long de l'avenue de l'ALN. "Algérie libre et démocratique", "Algérie une et indivisible" et "Pas de vote avec la bande mafieuse", des slogans qui confirment la détermination et la mobilisation des Sétifiens, à l'instar de leurs concitoyens aux quatre coins du pays, pour réaliser leur vœu quant à l'instauration d'un nouveau système démocratique, voire une nouvelle république.