Pour ce 35e acte du mouvement populaire pacifique contre le système politique, les centaines de manifestants de Mostaganem n'ont pas raté ce rendez-vous pour réitérer leurs profondes aspirations à l'instauration d'un Etat civil, républicain et démocratique et non militaire. Les manifestants ont sillonné, comme à l'accoutumée, les principales rues de Mostaganem tout en brandissant l'emblème national et des banderoles exprimant leur attachement au caractère pacifique de leur marche jusqu'à la satisfaction des revendications du peuple, notamment la démission du gouvernement actuel. "Pas d'élection dans les conditions actuelles", "Pas d'élection avec la participation des symboles de l'ancien régime", "Dissolution des partis qui ont soutenu l'ancien régime", "Départ du gouvernement Bedoui", ont été les principaux slogans scandés. S'adressant aux responsables qui doutent de la bonne volonté de la jeunesse algérienne, les manifestants ont clamé haut et fort : "Eh oh, ana machi bandi… eh oh, rani 3la bladi ndifendi" (Je ne suis pas un bandit, je défends seulement mon pays), "El chaâb yourid el-istiqlal" (Le peuple veut l'indépendance) ou encore "Manvotich ala el-issaba" (Je ne voterai pas pour la bande). La foule a clamé le respect de la volonté du peuple en appliquant les articles 7 et 8 de la Constitution, la libération de tous les détenus du hirak. La mobilisation a été grande également à Relizane où, malgré un imposant dispositif policier, des centaines de citoyens ont marché pour exiger la libération des détenus d'opinion, le refus de l'élection présidentielle. Ils ont également revendiqué le départ du gouvernement. Les manifestants ont déployé des banderoles pour appeler à "la consécration de la justice et de la démocratie".