Cette attitude des citoyens peut être fatale, maintenant que les cas recensés et le nombre des décès sont en constant décroissement. Les rassemblements et le contact physique dans ces lieux publics peut redonner vie au virus. Le comportement des citoyens ces derniers jours n'est plus rassurant. Tout porte à croire qu'ils commencent à lâcher du lest et à oublier que le risque de contamination par le Covid-19 est omniprésent. La preuve en est la ruée vers les marchés et les grandes surfaces depuis la fin de la semaine dernière à la veille du début du mois sacré du Ramadhan. Cette attitude qui doit inquiéter au plus haut point, met en péril la vie de centaines de citoyens qui s'agglutinent sans respect de la distanciation sociale, seule parade contre la propagation du virus. Ces scènes ont été vues dans plusieurs localités du pays. La frénésie du citoyen à l'approche du mois sacré étant une constante, cette année, revoir ses agissements et sa conduite dans les lieux publics est une nécessité absolue, sinon à quoi servirait le maintien du confinement ? Ce relâchement constaté peut être fatal, maintenant que les cas recensés et le nombre des décès sont en constant décroissement. Les rassemblements et le contact physique dans ces lieux publics peut redonner vie au virus. À Alger, par exemple,c'est depuis mercredi que ce laisser-aller est constaté. Chez les vendeurs à la sauvette, dans les boulangeries, les boucheries et chez d'autres commerçants, des files interminables de citoyens attendent leur tour pour faire les courses. À l'intérieur de ces commerces, d'autres citoyens se regroupent et sans respect d'une quelconque mesure de prévention. Ils semblent oublier de se protéger et protéger les autres. Alors que la menace d'une propagation rapide du virus n'avait pas été prise au sérieux dès l'annonce du confinement partiel par les autorités, la réduction du temps pour ce mois de Ramadhan dans certaines wilayas est perçue comme une victoire sur le virus. Elle n'en est pas une et le virus ne fait pas partie du passé puisque le risque d'une aggravation de la situation sanitaire ne peut être provoqué que par ce laisser-aller. Alors que dans les pays les plus touchés par la pandémie, où seuls le respect du confinement et des consignes de prévention comme la distanciation sociale ont pu freiner la progression du virus, chez nous, le citoyen agit en toute quiétude alors que le risque est omniprésent. Face à cette situation de relâchement, seule une autre campagne de sensibilisation soutenue peut venir à bout de ce comportement périlleux des citoyens. Rappeler que le virus est encore là et que la menace est omniprésente pourrait conscientiser le citoyen et le ramener à respecter les consignes et les règles de confinement. Pour mieux gérer la situation, les autorités sont appelées à mettre fin au discours "rassurant" et dire des vérités. La situation n'est plus à la commercialisation d'un discours officiel, mais à la gestion rationnelle d'une circonstance difficile, comme le font d'autres nations. Car c'est visiblement ce discours optimiste et rassurant qui pousse le citoyen à moins respecter les mesures de protection contre le coronavirus.