Le directeur de l'AIEA, Mohamed El-Baradeï, a réclamé “davantage de transparence” de l'Iran qui doit, selon lui, rassurer la communauté internationale sur son programme nucléaire, hier au début d'une réunion de l'exécutif de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). “Il nous faut davantage de mesures de transparence de l'Iran (...) Y compris un accès à certains sites et à certaines personnes”, a-t-il dit à la presse. “La balle est dans le camp de l'Iran”, a-t-il ajouté. Le conseil des gouverneurs, l'exécutif de l'AIEA, s'est réuni pour réagir au refus iranien de renoncer à ses activités nucléaires sensibles — la conversion de l'uranium, première étape vers l'enrichissement — et pour décider ou non de saisir le Conseil de sécurité de l'Onu cette semaine. À ce propos, le chef de l'agence a regretté “une période de confrontation et de prise de risques politiques” sur le dossier iranien. Les Européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne - UE3) et les Américains n'ont pas l'accord de tous les 35 pays membres du Conseil des gouverneurs, dont la Chine et la Russie, pour demander la saisine du Conseil de sécurité. Interrogé à ce sujet, M. El-Baradeï a souhaité que la communauté internationale soit “unie” dans ses positions sur l'Iran.