Le tribunal correctionnel de Cité Djamel a prononcé la peine de deux mois avec sursis contre le hirakiste Fayçal Zeghad, jugé la semaine dernière pour outrage à corps constitués et offense au chef de l'Etat. Fayçal Zeghad avait été interpellé, il y a deux semaines, en marge de la marche avortée des supporters du MC Oran et placé sous mandat de dépôt pour des publications sur les réseaux sociaux. D'autres hirakistes, qui se trouvaient au centre-ville au moment de la tentative de marche des amateurs du club oranais, ont également été interpellés mais remis en liberté provisoire en attendant une comparution en citation directe prévue pour octobre prochain. Lors de son procès en comparution immédiate qui s'est tenu le 16 septembre, le procureur de la République avait requis la peine de deux années de prison alors que la défense plaidait la clémence — les publications mises en cause n'étant pas le fait de leur client, même s'il les a partagées — tout en pointant du doigt le non-respect de certaines procédures. Le jeune hirakiste, qui a été remis en liberté jeudi dernier après l'énoncé du verdict, avait coutume de filmer les événements liés au mouvement populaire depuis février 2019 et de les partager sur les réseaux sociaux. Cela intervient alors que le procès en appel d'Abbès Abdelhadi innocenté en première instance du chef d'accusation d'outrage à corps constitués, initialement programmé pour le 23 septembre, a été ajourné au 28 octobre, et qu'Abderrahmène Affif, également déclaré non coupable en première instance du chef d'accusation d'atteinte à l'intégrité territoriale pour avoir brandi l'emblème amazigh, doit comparaître en appel ce 28 septembre.