“Nous attendons le 29 septembre. Nous resterons très attentifs sur le terrain… Mais, nous disons aux Algériens de ne pas céder devant les pressions”. C'est ce qu'a déclaré, hier, le nouveau président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH). Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de la ligue, avec le président d'honneur, Me Ali Yahia Abdenour et des membres de la nouvelle direction de la LADDH, Hocine Zahouane a également précisé, sur le chapitre des droits et des libertés, que les citoyens “doivent reprendre leur destin en main”. La rencontre avec la presse fait suite aux travaux du 2e congrès national, tenu les 22 et 23 septembre derniers. Des précisions ont été présentées sur l'article 18, qui “existe depuis la création de la LADDH”. Selon les membres de l'exécutif, cet article a été reproduit dans les nouveaux textes, “par esprit de démocratie” et pour permettre à l'organisation de préserver “son autonomie et son indépendance”. Le président de la LADDH a en outre donné les grandes lignes de la charte des droits de l'homme : refondation universelle des droits de l'homme, approche “courageuse et originale” sur les droits et libertés en Algérie, vision “critique et inventive” sur la question de la femme, nécessité d'un débat “fondamental” sur l'exclusion et la désinsertion des citoyens, etc. Il a par ailleurs informé que la ligue “a un plan rigoureux pour le règlement de la crise”, qui aiderait les Algériens à “guérir” et à “se réapproprier l'histoire”. Interrogé sur l'affaire de Hadj Smaïn, qui avait adhéré au projet de charte amnistiante, le concerné a répondu : “Je n'ai jamais eu de conflit avec la ligue ni été convoqué pour m'expliquer devant qui que ce soit. J'ai même été élu membre de l'exécutif de la LADDH. Je suis pour la paix, mais aussi pour la vérité. Je n'ai jamais soutenu Bouteflika… En tant que militant de la ligue, je ne peux pas être contre le point de vue du bureau.” à Me Zahouane d'intervenir : “La Ligue n'acceptera jamais d'être entraînée dans des polémiques politiques. Nous avançons pour devise : le salaire des droits de l'homme est dans les droits de l'homme eux-mêmes.” Le 2e congrès de la ligue a adopté 8 résolutions, dont celle du référendum du 29 septembre, qui exclut toute paix ou toute réconciliation “sans vérité, justice et réparations”. H. Ameyar