Les chauffeurs de taxi de Laghouat ont entamé, en début de cette semaine, un mouvement de protestation. Ces derniers entendent afficher, par cette action, leur mécontentement à propos de l'insuffisance d'attribution de licences de taxi. En effet et depuis 2003, au niveau de Laghouat, plus de 1 000 candidats ont pu suivre une formation dans le domaine, mais seulement 500 ont été retenus. Un chiffre jugé insuffisant par la corporation des chauffeurs de taxi. Il est à rappeler que l'attribution de licences de taxi est conditionnée par l'attestation d'anciens moudjahidine qui, selon les chauffeurs de taxi, doivent percevoir 7000 DA par mois de ces derniers. Hormis les difficultés rencontrées dans l'exercice de leur fonction (délabrement des routes, insécurité...), les chauffeurs de taxi dénoncent le fait qu'ils se trouvent entre le marteau et l'enclume, d'un côté la direction des transports, et de l'autre l'ONM, un situation qui se trouve jusqu'à présent dans l'impasse. Notons que ceux-ci comptent saisir le wali afin qu'il réunisse la commission technique chargée d'étudier le problème. Une alternative à l'attestation d'ancien moudjahid dans la condition d'attribution de licence est jugée souhaitable par les chauffeurs de taxi, d'autant plus que plus de 400 licences de taxi ont été retirées de la circulation après de nombreuses années d'exercice pour des raisons diverses, décès de moudjahid ou rupture de contrat de ce dernier. Une situation qui risque de pousser ces professionnels de la route à exercer dans la clandestinité. Rachid KADA