Lorsqu'on se contente de lire des livres sur les Touareg, même écrits par des spécialistes, lorsqu'on regarde des films qui leur sont consacrés, on en retire souvent l'impression que ces hommes passent leur vie raides comme des piquets, qu'on ne (...)
Chez les Touareg, la tameñġu, le fait de mettre la tăġūlmust, le voile de front et de bouche, se faisait au moment où l'adolescent devenait pubère, ce qui le mettait dans l'obligation de pratiquer le jeûne durant le Ramadhan. Mais ce n'était qu'à (...)
«C'est vrai que passer du temps dans le désert est une chose vraiment amusante, et je m'éclate quand je suis en mission ou en fouilles face aux éventuelles découvertes». Messaouda Benmessaoud.
En 1974, Tamanrasset était une agglomération tranquille, (...)
En 1974, Tamanrasset était une agglomération tranquille, qui comptait à peine plus de 5000 habitants. Les voitures, souvent de vieilles Land-Rover, aux kilomètres innombrables, ne devaient pas y dépasser le nombre de trente. Quant aux chameaux, on (...)
Amoureux du désert, Jean Louis Bernezat a arpenté le Grand Sahara pendant plus de quarante ans. Il évoque, dans ce témoignage, un des aspects les moins connus du Sahara : les tripodes, monuments néolithiques qui auraient servi d'autels à sacrifices. (...)
Ce type de monument néolithique ou protohistorique, que je préfère nommer tripode plutôt que trilithe, semble beaucoup plus fréquent dans les régions tassiliennes (Ajjer, Hélakan et Immdir) que dans la chaîne de la Téfedest et dans l'Ahaggar (...)
La Tassili de l'Immidir, Mouydir en arabe, est située à environ 350 kilomètres au nord de Tamanrasset, entre Amguid et Ti-m-Meskis, à l'ouest-nord-ouest des gorges d'Arak. Elle est entièrement située dans le Parc national et culturel de l'Ahaggar (...)
C'est à une méharée de Tamanrasset à In Salah, en novembre 1982, que je dois d'avoir découvert l'Immidir. Des Touareg Iseqemaren Iheiawen Hâda, originaires de cette région où ils avaient leurs campements, encadraient le voyage. Arrivés au pied des (...)
En 1969, je rencontrai Abdallah Atanouf Ag Khabti, targui du Hoggar, et je sus tout de suite que nous nous entendrions à merveille et qu'il serait pour moi un compagnon inestimable. Je compris que sa curiosité égalerait la mienne, que nous (...)
Abdallah fait partie de la tribu Dag Ghali, fraction des Kel Tamanrasset, avec laquelle Charles de Foucauld eut de nombreux contacts. C'est d'ailleurs sur leur territoire, où se situe le plateau de l'Asekrem-n-Atakor, que cet homme d'exception (...)
Jusqu'en 1969, les guides de Mertoutek n'accompagnèrent pratiquement que des scientifiques, en particulier des préhistoriens ou apprentis préhistoriens. Il convient aussi de citer la visite de la haute région de l'oued Mertoutek qu'effectua durant (...)
Amoureux du désert, Jean Louis Bernezat a arpenté le Grand Sahara pendant plus de quarante ans. Il raconte, dans ce témoignage, l'émergence d'un métier pas comme les autres, celui de guide à Mertoutek (Téfedest).
Ne seraient-ce pas le géologue (...)
Qui étaient au départ ces gens qui allaient devenir tardivement les guides de Mertoutek ? Vraisemblablement pour quelques-uns des descendants d'anciennes populations post-néolithiques, mais aussi, pour la plupart, des descendants des cultivateurs (...)
Avril 2004. A Mertoutek, la personne qui m'avait dit bien connaître le versant montagneux de la Téfedest noire est absente. Un autre guide se propose : Amghar Chunka Ag Edmetek, qui déclare m'avoir vu au village dès le début des années 1970.
Il (...)
Ne seraient-ce pas le géologue grenoblois Conrad Kilian, ou le général Coche, que les guides de Mertoutek devraient considérer comme les pères de leur profession ? En 1935, Raymond Coche préparait une mission au Hoggar qui avait pour but premier de (...)
A cette période, les razzias étant fréquentes, ces gens furent souvent obligés de quitter leur vallée afin de se réfugier en montagne avec leurs chèvres, ce qui poussa les plus hardis à devenir des chasseurs de mouflons, à découvrir les anciennes (...)
Il devait être bien petit puisqu'il n'a que 42 ans ! La conversation a lieu en tamahaq bien qu'il ait des notions de français. Pas de problème pour lui de se rendre où je désire. A croire qu'il attendait notre petit groupe, car à peine entré chez (...)
Le développement du tourisme, dès le début des années 1970, allait modifier les choses. C'est à Moulay Abdallah, alors directeur du Syndicat d'initiative de Tamanrasset, que Mertoutek le doit. L'organisation de voyages Hommes et montagnes du Sahara (...)
Alger, 19 avril 1988, j'étais de retour du Sahara, après des mois passés dans différentes régions du Hoggar. De retour de Tamanrasset, je me trouvais à l'hôtel Albert 1er, bénéficiant d'un après-midi de tranquillité avant de regagner la France.
Pour (...)
Pour occuper mes heures de solitude, j'eus l'idée de rendre visite au peintre Mohammed Khadda, dont j'avais aimé les œuvres, découvertes au début des années 1970, dans les numéros 10 et 16 de la revue du ministère du Tourisme algérien, mais aussi (...)