A dix siècles de distance, en partant l'un de Mossoul et l'autre d'Alger, comment peut-on se retrouver sur les rives du savoir ?
Ces deux-là ont trouvé leur planche de salut dans le langage et ses ramifications. Le premier, Ibn Jenni, a vécu dans la (...)
Est-il vrai que les hommes exceptionnels émergeraient de la même coulée ? Est-il vrai encore, et à titre d'exemple, que le cerveau du grand physicien, Albert Einstein, aurait accusé sur la balance quelques grammes de plus que celui du commun des (...)
Ainsi donc, plus d'un quart de siècle se sera écoulé avant que le général espagnol,Francisco Franco, au cours d'une conférence de presse, se décide à évoquer la mémoire d'un «certain poète», tombé en 1936 à Grenade, au tout début de la guerre (...)
Un jour que je me trouvais dans un pays d'Europe de l'Est, au milieu des années quatre-vingt du siècle dernier, un asiatique, se disant spécialiste des questions archéologiques et architecturales, s'évertua, sans aucune gêne, à évoquer la Casbah (...)
Deux cent quarante-trois mots, superbement alignés et agencés ! C'est, jusqu'à preuve du contraire, la phrase la plus longue de toute l'histoire de la langue française.
Cette phrase qui coule, tout de même, comme une eau de roche, est de Marcel (...)
Evocation d'un poète algérien au destin tragique et dont l'œuvre marquante se résume pourtant à un seul recueil.
On dit parfois, et sans avancer la moindre des preuves, que l'égarement de l'esprit, pour ne pas dire folie, s'apparenterait à l'enfer ! (...)
Khadidja, ma très regrettée sœur, la mort croit avoir eu raison de toi. Or, moi je pense que tu es partie victorieuse, couverte de lauriers à l'image d'une héroïne antique. Je ne pouvais m'attendre de ta part à une autre fin sinon celle d'une (...)
Je t'ai vue, cher sœur, mener un combat de titan contre ce big C, comme se plaisent à dire certains Américains. Souffrante, mais résistante, louvoyant contre cette méchante maladie, et réussissant, la plupart du temps, à déjouer les ruses de cet (...)
Il faut le mentionner de prime abord : l'Amérique ne lui a pas pardonné de prendre fait et cause pour le fascisme italien et pour le Duce, Benito Mussolini. On pourrait même hasarder que cette Amérique, qui manquait de profondeur classique, au plan (...)
Il faut le mentionner de prime abord : l'Amérique ne lui a pas pardonné de prendre fait et cause pour le fascisme italien et pour le Duce, Benito Mussolini. On pourrait même hasarder que cette Amérique, qui manquait de profondeur classique, au plan (...)
Morte et enterrée, à tout jamais, avait-on dit de l'Algérie, depuis que le dernier coup de canon fut tiré au soir du 4 juillet 1830 à partir de la forteresse Bordj Moulay Hassan (le fort de l'Empereur, surplombant la Casbah). Mais, au grand dam de (...)
Morte et enterrée, à tout jamais, avait-on dit de l'Algérie, depuis que le dernier coup de canon fut tiré au soir du 4 juillet 1830 à partir de la forteresse Bordj Moulay Hassan (le fort de l'Empereur, surplombant la Casbah). Mais, au grand dam de (...)
«J'écris ce que je pense !», m'avait dit, presque dans un cri, le romancier et poète marocain, Mohammed Khair-Eddine (1941-1995), en faisant virevolter son petit corps dans un élan de danseur. Sa phrase tournoyait en l'air tandis que sa main droite (...)
«J'écris ce que je pense !», m'avait dit, presque dans un cri, le romancier et poète marocain, Mohammed Khair-Eddine (1941-1995), en faisant virevolter son petit corps dans un élan de danseur. Sa phrase tournoyait en l'air tandis que sa main droite (...)
Dès le premier volet de son œuvre sublime, Taha Hussein (1889-1973), en prosateur émérite, annonce, indirectement, la couleur : il faut que cela coule aussi clair et cristallin qu'une eau de roche. Il s'agit, bien sûr, de son grand roman (...)
Dès le premier volet de son œuvre sublime, Taha Hussein (1889-1973), en prosateur émérite, annonce, indirectement, la couleur : il faut que cela coule aussi clair et cristallin qu'une eau de roche. Il s'agit, bien sûr, de son grand roman (...)
Il arrive parfois, pour parler pointu comme le font certains poètes, que le rêve se mette à la recherche du rêveur. Une petite improvisation du grand violoniste tunisien, Kaddour Essrarfi, en ouverture de la nouba Rasd Edhil, datant d'il y a plus (...)
Il arrive parfois, pour parler pointu comme le font certains poètes, que le rêve se mette à la recherche du rêveur. Une petite improvisation du grand violoniste tunisien, Kaddour Essrarfi, en ouverture de la nouba Rasd Edhil, datant d'il y a plus (...)
Ma rencontre avec ce journaliste si excentrique, auquel, dès le départ, j'ai donné le sobriquet de Monsieur Superlatif, eut lieu lors d'un petit séjour au Caire. En effet, j'avais remarqué, d'entrée de jeu, que, dans sa façon de parler de son pays, (...)
Ma rencontre avec ce journaliste si excentrique, auquel, dès le départ, j'ai donné le sobriquet de Monsieur Superlatif, eut lieu lors d'un petit séjour au Caire. En effet, j'avais remarqué, d'entrée de jeu, que, dans sa façon de parler de son pays, (...)
«Where do you come from ?», lui demandai-je à l'aéroport de Fiumicino, à Rome. Elle me répondit dans un français sans accent : «Je rentre de la douce Djerba». Son bronzage était quelque peu foncé, mais rimait merveilleusement avec sa silhouette (...)
«Where do you come from ?», lui demandai-je à l'aéroport de Fiumicino, à Rome. Elle me répondit dans un français sans accent : «Je rentre de la douce Djerba». Son bronzage était quelque peu foncé, mais rimait merveilleusement avec sa silhouette (...)
Qu'est-ce qui avait pu bien se passer en cette journée pluvieuse ? Mon oncle, le vieux loup des grands océans, semblait ployer sous la charge de je ne sais quelle émotion. «Merzac, ya wlid khouya, le bon sens devient une denrée rare par les temps (...)
Qu'est-ce qui avait pu bien se passer en cette journée pluvieuse ? Mon oncle, le vieux loup des grands océans, semblait ployer sous la charge de je ne sais quelle émotion. «Merzac, ya wlid khouya, le bon sens devient une denrée rare par les temps (...)
On avait tenu à me mettre en garde contre un éventuel «déchaînement climatique» dans cette région de l'Afrique de l'Ouest où je m'étais rendu en reportage. Or, celui-ci, pour une raison que j'ignorais, n'était pas au rendez-vous. La nature paisible, (...)