En dépit de la répression policière, les enseignants contractuels se sont rassemblés mardi matin pour le troisième jour consécutif devant le siège de la Présidence de la République à El Mouradia, sur les hauteurs d'Alger. Près de 200 enseignants ont répondu à l'appel de ce troisième rassemblement. Cette action de protestation n'a pas manqué de susciter le courroux des policiers anti-émeutes. Ces derniers sont intervenus pour disperser par la force des enseignants contractuels venus manifester pacifiquement pour interpeller l'attention du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur leur détresse. "On est revenu devant le siége de la Présidence de la République à Alger pour défendre nos droits et réclamer une intervention d'Abdelaziz Bouteflika. Plus de 20.000 enseignants contractuels subissent la marginalisation et la précarité. Cela ne peut plus durer !", relève Meriem Maarouf, présidente du Conseil National des enseignants contractuels, contactée mardi par elwatan.com. "Nous n'avons nullement cherché à fermer la route. Nous cherchons uniquement à se rassembler pacifiquement. Et même ce droit, on nous l'interdit !", tance encore notre interlocutrice qui nous apprend que des dizaines de policiers ont violemment bousculé et frappé mardi matin, vers 9 H 30, plusieurs enseignants contractuels regroupés sur l'avenue de Pékin, située à proximité du palais présidentiel. "Une enseingante originaire de Mostaganem a été blessée. Elle est restée plus d'une demi-heure à terre sans secours avant que l'ambulance n'arrive sur les lieux pour la transférer à l'hôpital", confie Meriel Marrouf laquelle assure que cette nouvelle intervention musclée des services de sécurité ne viendra pas à bout de la volonté des enseignants contractuels. "Nous attendons encore de nombreux camarades qui affluent de toutes les wilayas pour manifester avec nous et cette nuit, nous la passerons dans la rue devant la Présidence", lance notre interlocutrice comme pour défier les autorités.