Echos Le projet de réforme de l'ONU, présenté, hier, par le secrétaire général de l'Organisation, a suscité des réactions positives des USA, du Canada et du Japon. Y trouvant «quelques idées constructives», le président américain, George W. Bush, l?a fait savoir à Kofi Annan, hier, lors d?un entretien téléphonique. Durant la même journée, Ottawa a salué le projet le qualifiant «d'ambitieux». «Au cours d'une conversation téléphonique avec le secrétaire général cet après-midi, je lui ai indiqué que le Canada soutenait fermement son rapport», a affirmé le Premier ministre canadien, Paul Martin, dans un communiqué. Le Premier ministre s'est dit «particulièrement heureux» que Kofi Annan «appelle les dirigeants à adhérer à la nouvelle norme selon laquelle la souveraineté d'un Etat ne lui confère pas que des droits, mais également des responsabilités, en particulier celle de protéger sa population civile». Dans ce sens, le Premier ministre canadien relaie le SG de l?ONU en appelant à baliser «le recours à la force» qui permettrait à la communauté internationale d?user de sa «capacité pour intervenir face à des crises, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité à grande échelle où la population a besoin de protection». M. Martin s?est, par ailleurs, félicité de ce que le rapport «endosse plusieurs autres priorités du Canada», notamment en matière de développement, de paix, de droits de l'Homme et de terrorisme, estimant ces propositions réalisables. Le Canada va s?atteler à dégager «un consensus général» autour de ce rapport en vue de son adoption en septembre lors du Sommet des chefs d'Etat à New York marquant le 60e anniversaire des Nations unies, s?est engagé le Premier ministre. Tokyo, pour sa part, a salué, aujourd?hui, le projet de réforme des Nations unies non sans en appeler à l?élargissement du Conseil de sécurité à de nouveaux membres permanents, comme le Japon. Dans un discours, hier, devant l'Assemblée générale de l'ONU, M. Annan a enjoint les dirigeants du monde d'adopter en bloc, avant septembre, son projet de réforme de l'ONU et de lutte contre la pauvreté. Ce projet prévoit notamment l'élargissement à 24 membres, contre 15 aujourd'hui, du Conseil de sécurité, principal organe de décision de l'ONU, sans toutefois trancher, entre deux options possibles, la question prévoyant des répartitions différentes des sièges entre membres permanents et temporaires.