Dénouement n Après une année 2006 de conflits et de tergiversations entre le MJS et la FAF, les premiers responsables de ses deux institutions se mettront autour d'une table aujourd'hui pour tenter d'élaguer leurs désaccords. Une année 2006 s'est écoulée, ce qui correspond au quart du mandat du président Haddadj à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), sans que plusieurs dossiers connaissent une avancée notable comme cette histoire de mise en conformité des statuts de la fédération avec la nouvelle loi sur le sport (décret 405-05), la mise en place effective de la Direction technique nationale (DTN) ou la subvention de la FAF bloquée par les pouvoirs publics pour on ne sait quelle raison valable. Pour ne citer que ces sujets qui ont empoisonné les relations entre la FAF et la tutelle au point de faire intervenir la FIFA qui a dû menacer sérieusement le MJS, comme dans d'autres pays, s'il venait à exécuter ses menaces de sanctionner la FAF. L'Algérie du football a donc évité de justesse une décision aux conséquences désastreuses, comme ce fut le cas avec la fédération d'athlétisme qui a vu l'un de nos sports les plus nobles traîné dans la boue avant d'être suspendu. Il a fallu l'intervention des hautes autorités de l'Etat et une visite de Lamine Diack, président de l'IAAF, à Alger, pour que les choses reprennent leur cours normal. Dans les coulisses, on parle, cette fois, de l'intervention du Chef du gouvernement en personne, Abdelaziz Belkhadem, lors de la cérémonie du Ballon d'or des trihebdomadaires El-Heddaf et Le Buteur, pour inviter les deux parties à s'asseoir autour d'une table et à aplanir leurs divergences une fois pour toutes, d'où l'intérêt de la réunion d'aujourd'hui. Hormis donc l'aspect réglementaire pour lequel la FAF et la tutelle devront trouver une solution définitive, notamment en ce qui concerne la durée du mandat unique et la représentation du MJS au sein de l'assemblée générale de la FAF portée à 30 % et refusée bien sûr par les responsables du football qui adhèrent à la thèse de la FIFA qui, elle, voit, en ces restrictions, une ingérence dans les affaires de la discipline. Un autre sujet, qui ne manquera pas d'intérêt, est celui lié au financement puisque la FAF n'a reçu aucun centime des pouvoirs publics et on parle même que la subvention prévue est déjà tombée en exercice clos vu que la date du 31 décembre 2006 a été dépassée. On se demande d'ailleurs comment la tutelle réglera ce problème du fait que l'argent en question est destiné à la prise en charge de nos différentes sélections nationales qui sont appelées à faire face à une année charnière avec toutes les compétitions prévues (CAN-2008, JO-2008, Jeux africains et autres). L'autre point de discorde qui devra être débattu est celui qui concerne la DTN et le recrutement de Peter Schnittger à la tête de cette structure par le MJS sans passer par la FAF qui sera appelée, elle, à le prendre en charge sur tous les plans (salaire, notamment). C'est dire que la réunion d'aujourd'hui revêt une grande importance pour l'avenir de notre football qui ne pourra plus se permettre d'autres tergiversations et pertes de temps sur les autres nations. Il est vital d'enterrer la hache d'une guerre inutile, celle de personnes, au détriment du développement du sport roi dans notre pays.