Résumé de la 6e partie n Mme Risk assiste au cours de poterie où elle remarque une certaine complicité entre Christa, une jolie divorcée, et Harry... Dis-moi, Randy, Bob est déjà rentré ? Si ça ne te dérange pas, j'aimerais passer le voir. Il faut que je règle un petit problème d'ordre juridique. Quant à toi, ajouta-t-elle à l'adresse de Rachel, à demain matin. — J'en ai de la chance ! Le lendemain matin, juste après le thé, une Rachel intriguée suivit Mme Risk jusqu'à la boutique de pièces anciennes. Elles trouvèrent Harry plongé dans l'étude de tas de papiers, aussi pâle et déprimé que la veille. Mme Risk en déduisit qu'il avait commencé à faire l'inventaire exigé par tante Marguerite. — Pour ce qui est du marché de l'or..., commença Rachel, avant d'être interrompue par Mme Risk. — Harry ! s'exclama celle-ci, j'ai trouvé la pièce la plus bizarre... Bien sûr, pour ce que j'y connais, ça pourrait tout aussi bien être un jeton de téléphone. Rachel étouffa un rire. — Mais il est possible qu'elle soit très ancienne, reprit Mme Risk. Dessus, on peut lire... Mme Risk s'interrompit et foudroya des yeux Rachel dont l'envie de rire lui faisait émettre des petits couinements. — Mais, ce n'est pas le moment d'en parler, je vois que vous êtes occupé. Je sais ce qu'on va faire ! Ça vous arrive d'aller au Harrington's Dock, pour y contempler le coucher du soleil ? C'est tellement beau, ça domine la mer. Une petite pause vous fera le plus grand bien. J'apporterai un bon vin, et vous pourrez examiner ma trouvaille. — Six heures et demie, ça vous convient ? demanda Harry, soudain plus joyeux. — C'est précisément ce que j'allais vous proposer. A plus tard, alors. Aussitôt, Mme Risk saisit Rachel par le bras et l'entraîna à l'extérieur. — A l'avenir, épargne-moi ces bruits déplaisants, ma grande. J'ai craint que tu ne laisses échapper des paroles embarrassantes. — Que je dise, par exemple, que tu t'y connais plus en pièces anciennes que tu ne le prétends ? Pourquoi donc ferais-je une chose pareille ? — Bah, comparée à Harry, je n'y connais pas grand-chose. — Oh, je vois. Tu as donc exprimé une semi-vérité. Et non un bon vieux mensonge. Mme Risk couva la jeune femme d'un regard affectueux, puis flaira l'air. — J'ai une envie irrésistible de café au lait. Tu te joins à moi ? Rachel éclata de rire. — Fais attention. Tu risques de perdre le goût des infusions. Je peux venir moi aussi, ce soir ? Une ombre passa sur le visage de Mme Risk. — Il ne vaut mieux pas, ma grande. Ton ami Harry préférerait sans doute qu'aucun de ses amis n'assiste à notre entretien. Rachel s'immobilisa, surprise. Au bout d'un moment, elle hocha gravement la tête. — Très bien. A demain, alors. (à suivre...)