L'envers de la révolution nous montre parfois des chefs qui ne sont pas toujours au-dessus de tout soupçon. Ainsi sont faits les hommes : de sang, de chair et de cupidité. Les saints n'existent que dans les légendes et les épopées qu'on raconte dans (...)
On connaît le peintre M'Hamed Issiakhem. On connaît moins-ou pas du tout- son cousin le moudjahid Mohamed Issiakhem dont le livre «Mémoires d'un insoumis» montre les mêmes gènes que celles de son illustre parent: celles de l'insoumission. Ils sont (...)
On le croyait immortel et le voilà qui nous file entre les doigts nous laissant orphelin, des milliers d'orphelins, de cette conscience qui était pour beaucoup une sorte de phare qui montrait la marche à suivre. Oui, hélas oui, Jean Daniel (...)
Question : y a-t-il des critiques littéraires en Algérie ? Ecoutons le désert. Il nous chante le vent. Le désert ne ment jamais. Mettez-y un homme, vous verrez sa vérité. Vous le verrez nu, à poil tel qu'il est, débarrassé de sa part de comédie (...)
Alger février 1957. Alger est quadrillée par les paras du colonel Bigeard. Une répression brutale et aveugle s'abat sur les Algérois. Les 5 membres du CCE (Comité de Coordination et d'Exécution): Larbi Ben M'Hidi, Abane Ramdane, Benyoucef Benkhedda, (...)
La semaine passée nous avons présenté trois chefs historiques de la Révolution: Ait Ahmed, Boudiaf et Ben M'hidi. Aujourd'hui nous passerons en revue les six autres qui sont d'un niveau social moins élevé. Les trois premiers appartenaient à de (...)
Dans l'histoire de la Révolution algérienne les neuf historiques occupent une place à part: l'Olympe. Une légitimité inscrite en lettres d'or dans la mémoire collective. Mais que savons-nous d'eux exactement? Fils de pauvres? Fils de riches? (...)
Partie II
Au milieu du nouveau CNRA composé de neuf membres actifs (plus les cinq détenus de la Santé en France) Abane se retrouvait seul face aux cinq colonels (Krim Belkacem, Boussouf, Mahmoud Cherif, Ouamrane, Bentobbal). Pour ces derniers, il (...)
Dans notre dernière édition consacrée à l'ouvrage de Abderrahmane Berrouane, « Aux origines du MALG », une malheureuse coquille s'est glissée malicieusement pour nous faire écrire que le président du GPRA qui a eu à traiter l'affaire du pilote (...)
S'il y a un homme, un moudjahid de la meilleure eau, cette eau pure dont sont faits les héros, qui a autorité pour parler de Abane Ramdane, c'est bien son ex-compagnon du CCE, Benyoucef Benkhedda. C'est ainsi qu'ulcéré par les attaques d'Ali Kafi, (...)
Le titre dit tout. Il sonne comme un avertissement et même une menace. Il appartient à Abdelhafid Boussouf, le père des services algériens. C'était sa devise, que toute recrue devait adopter pour en faire une ligne de vie. Boussouf ? Boussouf, vous (...)
L'attaque d'un obscur directeur de la culture d'une wilaya dont est issu le père du FLN, Mohamed Boudiaf , contre l'une des têtes de la Révolution si étonnante et saugrenue qu'elle puisse paraître n'est pas accidentelle. Elle est le produit d'un (...)
Ce roman est un conte amer, oui amer comme une orange trop précoce, amer comme le désenchantement d'un homme qui a atteint l'âge de la maturité, la quarantaine et celle de ses terribles questionnements, d'une seule question en fait, mais qui les (...)
Dès les premières pages on se sent envahi par une douce mélancolie. C'est que Salim enterre son meilleur ami. Safir était à Salim ce que La Boétie était à Montaigne : un couple fusionnel que nulle explication ne pouvait décrypter comme le disait si (...)
Pour les jeunes lecteurs d'aujourd'hui, il est bon de revenir en arrière, juste pour qu'ils sachent qu'il y avait une autre vie, si belle, avant eux, oui, quand la presse algérienne se comptait sur les doigts d'une main. Mais cette absence de (...)
Les Mémoires de Mokhtar Mokhtefi sont uniques par leur franchise déroutante. L'auteur ne cache absolument rien, ne ménage personne. Pour lui, tout doit être dit, même les amours, surtout les amours. La pudeur qu'ont d'autres ex-moudjahidine (...)
Quel livre ! Mais quel livre ! On aurait aimé connaître ce Casanova de la guerre de libération qui ne répugne pas à parler de ses conquêtes, en donnant ici et là des coups de griffes à quelques héros de la Révolution. Qu'on ne s'offusque point en (...)
La dernière page du livre tournée, on a poussé un grand soupir de soulagement. Ouf ! Au diable les djinns, les envouteuses, les exorcistes, au diable Lilia, Souheil, Adel, Mehdi, Asma et même la gentille Loubna, Nadjet et la petite et innocente (...)
Commençons par le premier : Ahmed Ben Bella. Ce n'est pas spécialement un modèle qu'on proposerait aux jeunes Algériens. Selon les témoignages et les récits de ses proches, c'était un homme impulsif, un dirigeant versatile et colérique. Mais aussi (...)
Par ces temps mouvementés, il est bon de se tourner vers des repères qui ont marqué par leur combat l'humanité. Mais le combat seul ne suffit pas pour inspirer le citoyen, faut-il encore que le modèle ait une autre qualité : la sagesse, cette (...)
Conte ou roman Les petits de décembre de Kaouather Adimi? Plutôt conte qu'on raconte au coin du feu avec dans le rôle de l'ogre deux généraux sans cœur et sans scrupules. En face d'eux de Petits Poucets qui leur tiennent tête avec un courage (...)
Elle s'appelle Barkahoum et sa vie n'est qu'une succession de problèmes à tel point que c'est miracle qu'elle ne se laisse pas abattre. D'autres moins fortes qu'elle, se seraient blotties dans les bras vénéneux de la dépression, pas Barkahoum qui (...)
Le secteur de la santé que décrit avec une grande finesse Farida Saffidine n'a jamais eu la chance d'avoir un grand ministre visionnaire à sa tête. On se rappelle du burlesque épisode du charlatan Zaibat cautionné par le ministre Boudiaf qui était (...)
Elles sont invisibles, des ombres parmi les om-bres, des fantômes dont on entendait parler que pour leur prêter une influence démesurée. Commençons par Ahmed Ben Bella. Célibataire endurci, il ne se mariera qu'à la soixantaine avec Zhor Sellami, une (...)