Envoûtement - C'est ce que pensent les autochtones en sentant une forte odeur d'encens qui se propage partout. Les Belges, eux, n'y comprennent rien.
L'air frais envahit la pièce et la jeune femme ne peut s'empêcher de trembler de tous ses (...)
Curiosité - La jeune Belge se sent intriguée et attirée par le grand brun portant une gandoura blanche.
Françoise renifle l'air, la tête levée ; elle ressent comme un malaise qui la saisit, et elle s'appuie au bras de Georges, son mari.
«L'encens (...)
Magie - Le groupe de touristes belges est émerveillé par la beauté des paysages de la Saoura. En particulier Françoise.
Brusquement, une silhouette apparaît sur sa gauche, entre les rochers noirs. L'homme s'approche jusqu'au bord du bassin. Son (...)
Féerie - Silencieux, les touristes contemplent le miroir limpide où se reflètent ombres et lumières.
«Tu es sûr que ce n'est pas un mirage ?», s'exclame Françoise avec un sourire. Son mari lui serre la main mais ne dit rien, subjugué par la beauté (...)
Drame - Le fils de Zohra doit être enfermé dans un asile, mais elle ne veut pas s'y résigner.
Zohra, en disant cela, se met à pleurer.
— Où est-il, en ce moment ?
— Je ne sais pas, il erre dans la montagne, tout seul !
— Il doit être soigné, Zohra, (...)
Pèlerinage - El-hadja Khedidja reste encore à Siouène, se replongeant dans l'enfance.
Parfois, elle se mêle aux petits groupes de femmes qui suivent «errissane», les grosses vaches laitières, vers la forêt, d'où elles ne reviendront que le soir, (...)
Soulagement - Enfin, el-hadja Khedidja pousse un youyou. Mounira soupire.
C'est le signal pour les hommes de dire la «Fatiha».
La mère de Mounira exulte.
— Inch'Allah elle vous apportera la baraka !
— Notre seul désir, c'est qu'elle soit une bonne (...)
Convivialité - Les femmes, qui n'ont toujours pas vu Mounira, continuent à discuter avec sa mère.
En souriant d'un air satisfait, el-hadja tend la main et goûte un morceau de tamina d'un air connaisseur :
—Hum ! ça c'est une tamina, mes filles ! La (...)
Accueil - Les femmes sont bien reçues par les parents de Mounira, fiers de recevoir des citadines.
Presque avec réticence, les sourcils légèrement froncés, les quatre sœurs s'installent sur el-hassira (natte) posée à même le sol. On leur offre (...)
Démarche - Les sœurs de Saïd et leur mère s'apprêtent à demander la main de Mounira, si toutefois elle leur plaît.
Malika, la femme d'Abdelkrim, porte un sac de cuir contenant une gandoura, une «doukhla», assortie d'une bouteille de parfum, de henné (...)
Orgueil - El-Hadja Khedidja contemple ses filles tour à tour, avec dans les yeux une lueur de fierté.
Quand les quatre sœurs venant de Skikda arrivent à Siouène, elles trouvent El-Hadja Khedidja assise devant la porte du logement de son fils, (...)
Peur - Pas âme qui vive sur le pont où Azzouz, maintenant effrayé, s'aventure la nuit, pour relever le défi.
Puis, au bout d'un moment, il bute contre quelque chose de mou, comme un corps à terre, et il est sur le point de tirer. Mais il se (...)
Rendez-vous - La bande des bouchers se retrouve au café à 20h. Personne ne veut manquer l'événement de minuit.
Vers deux heures environ, El-Hadj Makhlouf entre lentement dans le café, puis fait un signe à Azzouz.
—Viens dehors, j'ai à te parler (...)
Halte - En rentrant chez lui ce soir-là, Azzouz s'arrête comme il le fait d'habitude dans la boutique de son ami dinandier.
De l'intérieur de la boutique sombre, Azzouz capte de temps à autre les lueurs changeantes réfléchies sur les plateaux (...)
Défi n Cette phrase lancée par Mouloud d'une voix forte fait taire les conversations dans le petit café.
Encore un café, Mouloud ?
— Oui khouya et apporte un autre à notre ami Salah !
Azzouz, vêtu de son éternel seroual gris, la taille serrée par un (...)
Déception - Encore sous le coup de la réaction violente de Da Moh, Meziane apprend par Yahia que Tassaâdit va se marier. Un coup de tonnerre résonne dans la tête de Meziane.
Comment ça ? Avec qui ? Car Yahia est le seul à qui Meziane a confié les (...)
Risque - Prenant son courage à deux mains, Meziane décide de s'adresser à Da Moh, le chef du village.
Da Moh, voilà ! ... Le jeune homme à la bouche sèche, ne sachant par où commencer.
—Da Moh, reprend-il, je sais que c'est mon frère Hocine mon (...)
Dilemme - Méziane hésite. Il ne sait pas s'il doit prendre le risque de s'ouvrir aux siens et s'attirer ainsi les foudres de la djemaâ.
Son sourire, qui ne la quitte que très rarement, ravive la douleur secrète de Méziane. Il sait que même sa mère, (...)
Nostalgie - Méziane regarde de loin le village des Beni Fergane où vit sa bien-aimée et où il ne peut pas aller.
Comme son village, celui de Tassaâdit semble tourné vers l'intérieur, chaque maison de pierre n'offre, à la vue de l'étranger qui passe, (...)
Animosité - La légendaire amitié entre les Aït Medour et les Béni Fergane s'est transformée en une féroce hostilité.
Arrivé sur la crête, Meziane défait les pans de son burnous qu'il avait enroulés autour de ses épaules pour marcher plus facilement (...)
Peur - Hafed et Fateh visitent les grottes, en attendant que Brahim et Sana reviennent de leur escalade, quand, soudain, surgit de derrière une pierre, un crotale qui leur paraît énorme. Terrorisés, ils restent figés.
Puis, devant l'immobilité (...)
Pari - Si Fateh n'a pu faire que quelques mètres avant de redescendre, Brahim et Sara sont montés jusqu'au sommet du massif.
Nous allons redescendre de l'autre côté, crie Brahim en faisant des signes... C'est plus facile.
Les deux hommes restent un (...)
Obsession - Torturé par la jalousie, Hafed, qui soupçonne de plus en plus des rapports entre sa femme et son ami, n'arrive presque plus à dormir.
Pour faire diversion, Fateh s'exclame :
— Et si on grimpait la falaise ? Hein, Brahim, tu tiens (...)
Superstition - Evoquant la légende d'Aguelman selon laquelle quiconque escalade l'un des massifs, disparaît à jamais, les aventuriers se défient l'un l'autre de tenter l'expérience.
Aussitôt le dîner avalé, Sana s'est glissée sous sa tente, avec le (...)
Les autres sont silencieux et observent le magnifique tableau des montagnes fauves que les rayons du soleil, qui commence à décliner, frappent de biais, allumant des pans entiers de rochers abrupts, sauvages, hostiles.
«Vous connaissez la légende (...)