Par Brahim Senouci
Enseignant, initiateur de la pétition pour la restitution des crânes des résistants algériens entreposés au Musée de l'Homme à Paris
Cent-soixante-huit ans après leur supplice, les résistants des Zaâtcha vont enfin trouver le (...)
Le bal des prétendants (de la droite et du centre) va bientôt trouver son aboutissement : dimanche prochain, les Français connaitront le nom de l'heureux élu du concours des réactionnaires.
Le bal des prétendants (de la droite et du centre) va (...)
A l'évidence, l'élection de Trump a été ressentie comme une catastrophe dans l'écrasante majorité des chancelleries occidentales. Il y a de quoi. Voilà un personnage qui déclare vouloir en finir avec le libéralisme économique débridé.
A l'évidence, (...)
Black lives matter, c'est le slogan repris au cœur de l'Amérique noire, après les multiples bavures d'une police blanche, porteuse d'un inconscient collectif étasunien fondé sur une grille raciste. C'est celle-ci qui permet à cette nation, édifiée (...)
Les dictateurs qui massacrent leurs peuples ne méritent pas la moindre sympathie. Ils la méritent d'autant moins que c'est leur conduite, passée et présente, qui permet aujourd'hui à des interventions étrangères parfaitement décomplexées de se (...)
Dans le cheminement d'une nation depuis son avènement, elle se retrouve parfois face à un choix déterminant pour son devenir. Elle est à la croisée des chemins et elle doit choisir sa voie parmi celles qui lui sont proposées. L'Algérie indépendante (...)
La photographie de gauche est tirée d'une représentation de Hamlet, de Shakespeare. Celle de droite est une affiche visible dans toute la France. Il s'agit d'une publicité pour... le Musée de l'Homme, destinée à donner envie au public de venir (...)
En 2011, en voyage officiel en Arménie, Nicolas Sarkozy provoque l'enthousiasme de ses hôtes par un discours enflammé marqué par une ferme injonction à la Turquie de «revisiter son histoire comme d'autres grands pays dans le monde l'ont fait, (...)
Dans Rhinocéros, la célèbre pièce d'Eugène Ionesco, une ville est le siège d'un phénomène étrange. Des habitants se réveillent avec une tête de rhinocéros. Il y en a d'abord un, puis deux, puis trois, puis des dizaines, des centaines. A la fin, il (...)
Ecoutant une musique neuve et jamais entendue,
Une pauvre romance, un air de chien battu,
Chanté par une femme saoule au beau milieu d'une rue,
L'amnésique se souvient d'une veuve que jamais il ne connut,
Jacques Prévert (Paroles)
Je revois le (...)
La Genèse est riche en mythes de toutes sortes... A une époque durant laquelle les hommes parlent tous la même langue, la langue adamique. Babel-Babylone est une cité prospère et fière. C'est justement son orgueil qui va finir par la perdre. Nemrod, (...)
Ils avaient encore le visage poupin de la prime enfance, mais un regard blasé d'adulte. «Parkingueurs» voués aux ruelles délaissées par leurs aînés parce que peu profitables, ils maniaient avec aisance la gouaille oranaise et le bâton, principal (...)
Il y a une constante chez les Algériens, qui consiste à appeler de leurs vœux une catastrophe qui ferait disparaître le pays et son peuple. Si seulement un bienvenu météorite venait s'écraser sur nous, soupirent-ils. Nous en finirions ainsi avec (...)
En 1838, l'Emir Abdelkader, en guerre contre l'envahisseur français, ordonne aux Algériens de s'abstenir de consommer du sucre blanc. A cette époque, le colonisateur, tout à son obsession de construire les logements devant accueillir les futurs (...)
Tout, ou presque, a été dit sur la haine de soi dont nous souffrons. Tout, ou presque, a été dit sur ses origines : des décennies de soumission, voire d'effacement du monde, la conviction obscure qu'une sorte de péché original nous a condamnés à ce (...)
Le XX e siècle a apporté le pire et le meilleur. Dans le pire, il y a eu les hécatombes des deux guerres mondiales, la destruction des juifs d'Europe et des Roms, le génocide des Tutsis au Rwanda, celui des Cambodgiens sous le régime des Khmers (...)
Fernand : en ce dimanche 10 mai 1998, on enterre une vieille dame à Arcueil, dans la banlieue parisienne. Elle emporte dans sa tombe le portrait d'un homme, l'homme de sa vie, l'époux dont elle est la veuve depuis plus de quarante ans. Elle (...)
La mémoire... Encore ? Oui, encore ! Le mal algérien est un mal de l'oubli, ou plutôt du refoulement, de l'occultation. Beaucoup d'Algériens haussent les épaules à l'énoncé du mot «mémoire». Ils le jugent inutile, passéiste, et appellent à regarder (...)
Une lointaine réminiscence… Septembre 1995. Je suis dans un train de banlieue qui me ramène de l'Université de Cergy vers Paris. J'ai quitté l'Algérie il y a quelques semaines, et la tragédie solaire qui s'y déroule. Mon cerveau est aussi brumeux (...)
Tout le monde se souvient de la célèbre phrase de Gramcsi : «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres.»
Tout le monde se souvient de la célèbre phrase de Gramcsi : «Le vieux monde (...)
On ne peut s'empêcher d'éprouver un sentiment diffus à la lecture quotidienne des journaux ou lors d'un échange avec des amis. Il s'agit d'un sentiment de déjà vu ou déjà entendu. Les mêmes mots, les mêmes intonations reviennent en boucle. (...)
Les adversaires de l'arabe dit littéraire font feu de tout bois. Il s'agit d'une langue morte, disent les uns. Elle ne peut véhiculer que le message coranique, renchérissent d'autres. Elle est incapable de prendre en compte la modernité, assurent (...)
Les bonnes nouvelles sont rares en Algérie. Quand elles surviennent, il convient de les saluer !
Jusqu'à l'année dernière, une virée à la plage pouvait virer au cauchemar. Souvenez-vous
Vu d'en haut, le spectacle n'avait rien d'engageant : des (...)
Entendons-nous bien. Ce questionnement exclut toute idée de nostalgie du passé colonial. La première, la plus ardente des obligations de l'homme est de vivre libre. C'est ce qui a conduit des centaines de milliers de nos compatriotes à défier le bon (...)
Mais quel est le sens exact de ce mot ? En arabe, on le traduit de manière impropre par tchipa ou rachwa. La tchipa n'est pas la corruption, mais le moyen par lequel elle s'exerce, son carburant en quelque sorte. Le vocable français a une origine (...)